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L’hiver est arrivé et, en cette étrange période, il s’annonce encore plus rude que d’ordinaire. Pour booster nos défenses immunitaires, notre moral et réduire notre stress, on pense au shiatsu, cette pratique encore peu connue du grand public.

Technique manuelle énergétique, le shiatsu s’inscrit dans la culture de prévention et d’entretien de la santé de la médecine traditionnelle chinoise. Il agit favorablement tant sur le côté physique que psychique des individus et contribue à prévenir les déséquilibres de l’organisme en stimulant les défenses immunitaires. Au Japon, d’où il est originaire, c’est une thérapie officiellement reconnue. Comment fonctionne cette technique? Le praticien effectue des pressions avec les doigts, plus particulièrement les pouces, sur des zones ou des trajets spécifiques que l’on appelle les méridiens – canaux énergétiques – afin de réveiller le processus d’autorégulation de l’organisme et d’harmoniser la circulation de l’énergie. «Les bienfaits du shiatsu sont très variés. Il y a des effets de détentes et de relaxation qui créent un équilibre entre le corps et l’esprit. C’est très efficace sur la diminution du stress et des tensions, des migraines, de la fatigue et  de l’insomnie», explique Denis Casse, praticien de shiatsu. Mais ce n’est pas tout ! Cette massothérapie peut aussi améliorer la circulation sanguine et lymphatique, le fonctionnement des glandes endocrines et réguler le système digestif (constipation, diarrhée, nausée), en plus d’atténuer les maux de tête et les douleurs menstruelles. Il soulage également les articulations, réduit les différentes douleurs du dos et la liste est encore longue! Dans les hôpitaux, le shiatsu est reconnu pour apporter un soutien après les traitements lourds que doivent subir les personnes atteintes de cancer. «Si on fait la séance juste après la chimiothérapie, on travaille au niveau du foie et de l’estomac et on apporte beaucoup de mieux-être, comme la réduction des nausées. Suite aux nombreux commentaires positifs des patients, de plus en plus de médecins traditionnels s’ouvrent à la pratique du shiatsu comme traitements complémentaires.» Ainsi, le shiatsu s’adresse à tout le monde. Des jeunes enfants, aux personnes âgées en passant par les femmes enceintes, avec qui le praticien prend évidemment plus de précautions. «Les seules personnes avec qui l’on évite de travailler sont celles aux prises avec des problèmes cardiaques et celles qui ont des phlébites. C’est totalement proscrit», ajoute Denis Casse.

Identifier la source des maux 

Après une séance de shiatsu, les résultats s’observent très rapidement. À noter que de petits effets secondaires (maux de tête, nausées…) peuvent se faire sentir jusqu’à deux jours après la séance. «Cela fait partie du processus de rééquilibrage», assure le praticien. Mais si les résultats se font vite sentir, Denis Casse précise tout de même l’importance d’identifier la source des problèmes. «La médecine traditionnelle chinoise considère que toute pathologie est issue d’un problème émotionnel, donc il faut que la personne comprenne les émotions ressenties pour pouvoir aussi participer à sa guérison. Par exemple, si quelqu’un est stressé à cause de son travail, on peut le relaxer. Mais si sa source de stress ne s’arrange pas, il reviendra me voir pendant des mois, voire des années. (…) Il ne faut pas oublier que ce n’est pas un médicament!»
Pour comprendre l’origine des maux du receveur, le praticien effectue un premier travail lors d’un entretien préalable pour apprendre à le connaître et comprendre son environnement familial et professionnel, ainsi que la raison de sa venue. Un véritable travail d’équipe se met alors en place entre le professionnel et le receveur. «Cet entretien peut prendre du temps, il faut s’intéresser et être bienveillant envers les personnes», précise Denis Casse. S’en suit la séance où le praticien travaille pendant une heure sur un protocole en prenant compte des demandes du receveur. «Si une personne qui vient pour se détendre, il va y avoir un travail d’étirement, un toucher bienveillant, sans nécessairement aller en profondeur. D’autres soins, quant à eux, vont demander une pression plus profonde afin de cibler des canaux énergétiques précis.» Quant au rythme, Denis Casse recommande une séance toutes les trois semaines pour maintenir un bon équilibre. Et en ces temps moroses, on se laisse tenter par une séance pour booster notre énergie!

Une adresse à Montréal? France Martinez qui pratique le shiatsu thérapeutique ainsi que des soins esthétiques orientaux. Sinon, rendez-vous sur la page de la Fédération Québécoise des massothérapeutes agréés pour trouver un praticien.

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