Tu interprètes Christian Grey dans 50 Shades! La parodie musicale, qui se moque à la fois des comédies musicales et du best-seller Cinquante nuances de Grey. À part la beauté et la richesse, quelles caractéristiques as-tu en commun avec ce personnage?

Une libido hors pair. Et je sais faire la split, mais pas lui. Je dois chanter mieux, aussi. Dans le fond, j’ai bien plus à offrir que lui.

Dans la vie de tous les jours, es-tu plutôt sado ou maso?

Aucune idée. Je n’ai pas tenté la chose. Mais dans un rôle comme dans l’autre, je ne serais pas capable de me prendre au sérieux. Les sex-shops, les costumes, les accessoires, les cossins, tout ça ne m’allume pas. Ça me fait rire!

Toi qui chantes, qui danses et qui joues, as-tu une autre habileté qu’on connaît moins?

Je donne des conférences sur l’estime de soi et la famille… et je suis vraiment bon! J’en fais depuis 18 ans, je travaille fort là-dessus et j’aime ça. J’aime allumer une étincelle chez les gens. Quand j’ai décidé de m’y consacrer, quitte à délaisser mes autres champs d’activité, j’ai eu l’impression d’arriver à destination.

Tu parles d’estime de soi dans tes conférences. Or, tu n’as toujours pas accepté ma demande d’amitié sur Facebook; as-tu la moindre idée de ce que ça peut me faire?

On ne se connaît tellement pas que je m’en fous un peu! Blague à part, je ne suis pas réfractaire à devenir ton ami Facebook, mais je préfère encore prendre un verre avec les gens. OK… ça, c’est la belle réponse philosophique. Mais il faut dire aussi que je n’ai pas entièrement apprivoisé les médias sociaux et que je suis très paresseux quand il s’agit de trucs technologiques. Alors, tu vas peut-être attendre encore longtemps.

Je te pose la question qui constitue la base même de tes conférences: es-tu là où tu voulais être? C’est-à-dire ici, avec moi, à boire de l’ouzo dans un restaurant grec?

Oui. J’ai des hauts et des bas, comme tout le monde mais, fondamentalement, je suis là où je voulais être. J’aime mes enfants, ma blonde, mon travail, paye mon loyer et je mange bien, mais trop. Et si je n’avais pas voulu faire cette entrevue, j’aurais tout simplement dit non!

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Est-ce qu’une critique a déjà influencé ton travail?

Totalement. Un moment donné, quelqu’un a écrit que j’étais nul à la radio. J’ai abandonné. Parce que j’ai réalisé qu’il avait raison. Qu’à ce moment-là, je n’étais pas à ma place.

Est-ce qu’il y a un livre que tu n’as jamais terminé?

Il y en a un que je ne veux pas terminer: Chagrin d’école, de Daniel Pennac. Il me reste seulement trois pages et je ne les lirai jamais. Ça me ferait trop de peine de le finir, ce serait comme de mettre un terme à une relation.

Question «magazine de fille», maintenant. Ta peau semble infiniment douce: quel est ton secret?

Biotherm Homme. Quand j’ai découvert ces produits-là, c’était la joie! Avant, je me lavais le visage avec de l’eau et du savon. Même si j’aime les produits de beauté, j’y ai résisté longtemps parce que ça coûte cher. Et comme je perds mes cheveux, ça me fait beaucoup de front à protéger!

En tant qu’auteur de trois livres sur ton expérience de père, dirais-tu plutôt «tel père, tel fils» ou bien «à père avare, fils prodigue»?

À 15 ans, je voulais déjà être père. Il y a quelque chose que j’aime dans l’idée de conseiller les enfants, de leur donner des pistes, de «créer» des adultes. J’ose donc espérer qu’en ce qui concerne mes trois garçons, je pourrai dire «tel père, tels fils». En souhaitant qu’ils aient du fun dans la vie, comme moi j’en ai.  

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