Shopping beauté
Petits pots et grand luxe pour se gâter sans culpabilité
Que la pandémie leur ait donné envie de se gâter ou qu’elles aient toujours eu un penchant pour le luxe, les sept femmes que voici nous révèlent leur plus folle dépense au rayon beauté et mieux-être. (Non, elles ne regrettent rien.)
par : Eve Thomas adapté par Annie Rousseau- 07 juil. 2022
Guillaume Brière
Le parfum griffé
«J’ai acheté un flacon du parfum Vétiver quand je suis allée à Paris en 2021. L’odeur est singulière. Le contenant fait la taille de ma tête, et le contenu me survivra sans doute! J’ai été élevée dans la pauvreté par des parents immigrants qui tenaient les cordons de la bourse bien serrés. Je me sens donc toujours coupable de dépenser pour des produits haut de gamme. Mais, pour mon malheur, je suis née avec des goûts de luxe – bonjour, vins nature et bijoux vintage! J’essaie donc d’économiser là où je peux pour compenser. Je pense toutefois que le parfum a des vertus émotionnelles et spirituelles qui lui confèrent une valeur inestimable… Et j’ai aussi une capacité malsaine à justifier n’importe quel achat. J’ai lu un jour un conseil qui m’a marquée: si vous le pouvez, achetez la version la plus chère de ce que vous voulez vraiment, au lieu de vous contenter d’un ersatz pour des raisons pratiques. Autrement, il y a de fortes chances que vous continuiez à acheter différentes versions de cet objet pour tenter de vous rapprocher de la vérité. Alors, aussi bien vous l’offrir tout de suite!»
Vétiver, de La Collection Privée Christian Dior (445 $ les 250 ml d’eau de parfum).
– Tracy, journaliste et stratège de marque, Toronto
La bougie bourgeoise
«Mon intérêt pour les bougies Diptyque n’a rien de nouveau, mais il aura fallu la pandémie pour que je les apprécie à leur juste valeur. Avant, je humais leur odeur au passage ou je les allumais 20 minutes à la fois. Maintenant, je les laisse brûler pendant des heures. C’est une façon pour moi de profiter pleinement de mon temps. Quelqu’un m’a déjà dit que, au moins, ça revenait moins cher l’once que de l’or… Mais ça ne m’a pas tellement confortée dans mon choix. J’utilise plutôt mon odorat ultradéveloppé comme prétexte pour justifier mes achats. À mes yeux, ces bougies sont aussi des objets d’art qui agrémentent mon décor. Aujourd’hui, je me sens moins coupable de m’offrir ce genre de luxe. Et étant donné qu’on sort beaucoup moins qu’avant depuis la pandémie, je partage ce plaisir en allumant des bougies pour accueillir mes amis et mes invités en grande pompe.»
Collection Villes Parfumées, de Diptyque (170 $ l’ensemble de 3).
– Helen, céramiste, Montréal
Le fer à tout faire
«Au début de la pandémie, le fameux Airwrap, de Dyson, était un habitué de mon panier d’achat, mais, chaque fois, il avait le temps d’être en rupture de stock avant que je me convainque que cette dépense en valait la peine. Puis, l’hiver dernier, je me suis fracturé un genou, le couvre-feu était de retour, il faisait -30 °C, et je passais mes journées enfermée avec mon chien aveugle à regarder The Real Housewives (qui, soit dit en passant, met en scène des femmes qui ont toutes des cheveux ultravolumineux). Alors, quand je suis tombée sur un modèle remis à neuf un peu moins cher, j’ai flanché. Ma copine a acheté une nouvelle PlayStation à la même époque; donc, je disais aux gens: “Ça, c’est ma PlayStation.” Est-ce que mes ancêtres approuveraient? Eh bien, c’était à eux de ne pas me léguer des cheveux aussi capricieux!»
Séchoir coiffant Airwrap Complete, de Dyson (699 $).
– Ru, collectionneuse de vêtements vintage, Montréal
Le sillage sur mesure
«J’ai toujours aimé le parfum, et j’ai porté le même pendant 17 ans: Do Son, de Diptyque. Je crois que le parfum est le reflet de l’identité, et j’avais l’impression que celui-ci avait fait son temps. Puis, en janvier 2021, ma mère est décédée. Toute ma vie, j’ai associé ma mère à Diorissimo, de Dior – elle y est pour beaucoup dans ma conviction que nous devrions tous avoir un parfum bien à nous. Après sa mort, j’ai décidé qu’il était temps pour moi d’entamer un nouveau chapitre olfactif de ma vie, et je voulais quelque chose de spécial, d’un peu bizarre, pour sentir que j’étais une adulte à part entière. Près de chez moi, il y a une petite boutique huppée devant laquelle je passe régulièrement et qui expose un séduisant étalage de parfums dans sa vitrine. J’y suis donc entrée, et une merveilleuse conseillère a passé 20 minutes à vaporiser des fragrances sur des cartons et à discuter parfums avec moi. J’y suis retournée une deuxième fois et j’ai répété tout le processus avant d’arrêter mon choix sur Narcisse Taiji. J’ai toujours été plutôt économe, mais je ne me sens pas du tout coupable à propos de cet achat. Un flacon de parfum me dure des années. Ça ne m’embête pas de dépenser pour ça, surtout après les mois éprouvants qu’on vient de passer. Je souhaite aussi rendre les moments d’intimité avec mes proches encore plus précieux. Quand je pourrai à nouveau serrer les gens dans mes bras, je veux qu’ils apprécient mon odeur, ou du moins qu’ils la remarquent!»
Narcisse Taiji, d’Atelier Materi (305 $ les 100 ml d’eau de parfum).
– Kathryn, écrivaine, Montréal
Le saint tonique
«J’entretiens une relation exclusive avec l’eau de rose Santa Maria Novella depuis environ 15 ans. J’en ai cependant utilisé moins pendant la pandémie – pas tant par souci d’économie que parce que je ne prends pas soin de ma peau aussi religieusement depuis que je télétravaille et que je ne sors presque plus de chez moi. L’histoire de la marque remonte à loin. En effet, les moines de Florence, en Italie, fabriquent les soins Santa Maria Novella depuis 1612. Je les vante toujours parce que j’en raffole, mais la plupart des gens sont refroidis par leur prix; donc, je ne fais pas beaucoup de convertis. J’adhère à l’idée que notre corps est un temple et que, pour l’honorer et assurer notre bien-être, nous nous devons d’utiliser des produits de première qualité.»
Acqua di Rose, de Santa Maria Novella (75 $ les 500 ml).
– Genevieve, adjointe de direction, Philadelphie
Le sérum tout-en-un
«La COVID est de toute évidence à blâmer pour cet achat, mais ce n’était pas le seul facteur en cause. Fin 2020, ça ne tournait pas rond et on était à l’aube d’un autre hiver sous le signe de l’isolement. J’avais besoin de me faire plaisir, mais je me sentais extrêmement coupable d’envisager une telle dépense. J’ai donc acheté l’échantillon, qui coûtait 40 $. Déjà, je me disais: «Ouf, 40 $ pour une si petite chose!», mais j’ai adoré le produit. Son principal atout est qu’il m’évite d’avoir à le comparer avec d’autres sérums de remplacement. Mes parents ont tous deux connu la misère et m’ont appris à économiser jusqu’au moindre sou. Je me permets de dépenser pour les vacances, mais pour ce qui est des vêtements, des chaussures et même de la nourriture, je profite toujours des soldes. Toujours. Je pense souvent au montant que j’ai payé pour ce sérum. Ce n’est pas un peu exagéré? Puis, tout de suite après, je me dis: “Ah, et basta! On est en pandémie, après tout.”»
Composé resurfaçant, d’U Beauty (296 $ les 50 ml).
– Kristina, analyste commerciale principale, Vancouver
Le vélo vip
«Mon mari et moi avons acheté un vélo d’exercice pliant à 80 $ au début de la pandémie. Ah! Que j’étais fière de notre côté pratique et économe! Sauf que le vélo était bruyant, branlant et inconfortable. Au final, est-ce vraiment une bonne affaire si on n’a jamais envie de s’en servir? J’avoue que j’ai pas mal tergiversé avant de passer au Peloton. Cela dit, son prix élevé est plus facile à digérer une fois réparti en 24 mensualités. Ça revient moins cher que deux abonnements au gym! Moi qui ai toujours été chétive et de nature anxieuse, je ne peux pas vous dire à quel point ça me fait du bien de me dépasser sur des musiques gothique et new wave pendant qu’une belle femme de 50 ans me dit à quel point elle est fière de moi. Pour la première fois de ma vie, j’aime vraiment m’entraîner. Ça a l’air cliché de dire ça, mais les dépenses que je regrette le moins sont celles qui profitent à mon bien-être et à ma qualité de vie.»
Vélo stationnaire Peloton et entraînements virtuels (1 895 $ et 49 $ par mois).
– Sarah, directrice marketing, Burlington, Vermont
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