Lors d’un week-end avec 26 amis dans une auberge où l’on mangeait nos trois repas par jour ensemble, j’ai été frappée par la quantité de personnes qui suivaient une forme ou une autre de régime alimentaire «pour leur santé»: infusion de citron ingérée pour seul déjeuner, jeûne intermittent, diète pas-de-sucre-pas-de-gras-pas-de-glucides, sobriété complète, sans oublier la consommation astronomique de vitamines, d’ampoules de minéraux et de suppléments alimentaires de toutes sortes. Je me suis questionnée.

Devais-je, moi aussi, boire plus de ceci, manger moins de cela et avaler quelques vitamines pour mener une vie plus saine? Ironie du sort, c’est entourée de cette cacophonie de régimes (à l’autre bout du spectre de l’alimentation intuitive) que j’ai lu l’article de ma collègue Katherine Lalancette sur la longévité. Elle s’est entretenue avec Dan Buettner, un journaliste américain qui a étudié les habitudes de vie des habitants des cinq zones du monde ayant les plus fortes concentrations de centenaires. Ce qu’il a constaté, c’est que ces centenaires vivent pour la plupart sans compter leurs calories. Ils ne disent pas non à une pâtisserie ou à un verre de vin quotidien. Oui, ils mangent beaucoup de fruits et de légumes, mais c’est surtout le contexte dans lequel ils se nourrissent qui change tout: intuitivement, longtemps, avec plaisir, avec leurs proches.

Qui plus est, la diète des habitants de ces zones est en harmonie avec leur environnement. Leur régime est composé d’ingrédients locaux et de saison, et de peu de viande, ce qui réduit grandement leur empreinte carbone. C’est sans compter qu’ils ont une vie active au sein d’une communauté où fleurissent le partage et la coopération, des gestes qui favorisent une utilisation efficace des ressources et réduisent le gaspillage. Ça m’inspire — surtout dans le cadre de ce numéro vert!

Est-ce que la clé de la longévité est de tendre vers un mode de vie durable, tout en profitant avec modération des bonnes choses? Adopter une alimentation à base de plantes, réduire notre consommation de produits transformés, privilégier les modes de transport actifs et s’efforcer de cultiver une communauté tissée serré et bienveillante me semblent des bons points de départ pour nous faire du bien, à nous-mêmes et à notre planète. Sans même avoir besoin d’ajouter de la poudre de perlimpinpin dans notre smoothie vert ou de renoncer à notre verre de chablis du vendredi!

ELLE QUÉBEC — AVRIL 2024

ELLE QUÉBEC — AVRIL 2024Marie H. Rainville

Photographie Marie H Rainville Direction de création Samantha Puth Stylisme Nariman Janghorban Maquillage Geneviève Lenneville (DIOR beauté), Coiffure Emy Filteau (Oribe), Styliste décor Lisa Yang Production Claudia Guy Assistants à la photographie Axel Palomares et William Cole Assistantes au stylisme Edoh Agbetossou et Raph Simard Assistante au stylisme décor Diane Kim-Lim Assistantes production mode Laura Malisan et Estelle Gervais.

(Sophie Banford)
Photo Andréanne Gauthier
Stylisme Laura Malisan
Mise en beauté Virginie Vandelac
Look blouse (Theory), jean et bijoux (collection personnelle)

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