Comment déguster ce liquide ambré sophistiqué et complexe? On fait le tour de la question en compagnie des experts de chez Bisquit & Dubouché et de Grand Marnier.

Lorsqu’on m’a invitée à cognac, en France, pour découvrir la boisson dorée du même nom, j’ai d’abord douté de ma capacité à en apprécier toutes les nuances.

Parce qu’en plus d’être débutante dans l’art de la dégustation de cet alcool, dans ma tête, le cognac est drôlement une affaire… d’hommes. De messieurs moustachus qui le sirotent avec un cigare, drapés dans une robe de chambre en velours, ou de rappeurs ultrariches qui en boivent au goulot dans des vidéoclips clinquants. Mais cet univers et toutes ses complexités m’étaient complètement inconnus. Mes papilles et moi sommes donc parties à l’aventure, direction Bourg-Charente, en France, où sont situés les vignobles et les distilleries de Bisquit & Dubouché — producteur de cognac fin de plus de 200 ans d’héritage — et la distillerie de Grand Marnier — liqueur emblématique de la Belle Époque, alliant cognac et amer d’orange, créée en 1827.

Quelle n’a pas été ma surprise, d’abord, de constater que… j’adore le cognac! Un nectar doux, un peu sucré, aux notes parfois fruitées, parfois épicées, qui réchauffe comme une gorgée de soleil. Il faut dire que j’ai eu la chance de goûter à plusieurs cognacs d’exception et haut de gamme, comme le XO (Extra Old), de Bisquit & Dubouché (env. 199 $), dans des lieux de la région française plus que charmants. Mais c’est une version plus abordable de cette liqueur, le VSOP (Very Special Old Pale, env. 99 $), qui m’a conquise. «C’est aussi l’un des préférés de plusieurs amateurs aguerris de cognac», affirme Vincent Chappe, ambassadeur global de la maison de cognac Bisquit & Dubouché. Ce spécialiste du cognac, qui a grandi dans la région où on le produit, m’explique en détail le minutieux processus de fabrication artisanale des cognacs de la marque, des vendanges jusqu’au vieillissement en fût de bois. Il me dit que tous les cognacs de cette maison sont distillés deux fois, pour obtenir un liquide encore plus doux et plus suave — et ça se goûte!

Une boisson polyvalente

Évidemment, les puristes préfèreront boire la classique liqueur telle quelle, neat, ou avec un peu de glace, on the rocks. Mais près d’un majestueux foyer, niché au cœur du château Bisquit & Dubouché, Vincent Chappe m’avoue qu’une de ses façons favorites de boire du cognac est… avec du ginger ale! Je teste la recette et j’acquiesce. C’est délicieux! Pour les soirs d’automne frisquets, il conseille également de faire des glaçons à partir de thé chaï, puis de les plonger dans le cognac de notre choix. Il est catégorique: le cognac se déguste de mille façons, et la meilleure est… celle qui nous convient le plus, tout simplement. En solo, en cocktail, avec ou sans glace, à nous de décider!

Les cognacs se divisent en plusieurs catégories. On choisira les cognacs les plus fins pour les boire nature, afin d’en apprécier les notes et les arômes, comme le tabac fumé, le cacao, la cannelle et les fruits confits. On pense par exemple au cognac XO, de Bisquit & Dubouché. Pour créer des cocktails, on se tourne plutôt vers un cognac plus doux et plus fruité, avec des notes de chèvrefeuille, de citron et de mangue, comme le VSOP, de Bisquit & Dubouché. Santé!

Doux-amer

À propos de cocktails, tout bar qui se respecte doit avoir parmi ses différentes liqueurs une bouteille emblématique de Grand Marnier. Le goût unique de cette boisson française iconique est attribuable aux pelures d’oranges vertes, pleines d’huile et de fragrance, qui sont séchées puis macérées et distillées pour en faire une liqueur amère. On la mélange ensuite à du cognac, pour obtenir une boisson au goût riche et équilibré qui en fait une petite merveille pour la mixologie.

On connaît tous le fameux Grand Marnier Cordon Rouge (env. 49 $), fait avec un cognac jeune, qu’on utilise fréquemment pour créer différents cocktails, car il possède un zeste et une fraîcheur particulière. Mais Grand Marnier produit aussi de la liqueur plus fine et haut de gamme, comme le Grand Marnier Louis-Alexandre (env. 84 $), concocté avec du cognac VSOP, puis vieilli dans des fûts de chêne français, qui révèle des notes plus épicées, mais toujours fruitées, et qui se marie très bien au sirop de gingembre ou au tonique. Pour déguster du Grand Marnier neat ou sur glace, on se gâte avec une bouteille de Grand Marnier Cuvée du Centenaire (env. 150 $), une liqueur très expressive créée avec du cognac ayant de 11 à 35 ans d’âge, aux saveurs douces de fruits séchés et d’épices. Un délicieux digestif que j’ai eu la chance de goûter au château de Bourg-Charente, le cœur de la production de Grand Marnier — au cours des prochaines années, il sera ouvert aux curieux qui désirent en savoir plus sur cette boisson typiquement française.

«On peut déguster le Grand Marnier tel quel — c’est une liqueur magnifique! —, mais ça peut aussi être une façon de s’initier au cognac», dit Patrick Léger, directeur des opérations et maître brasseur de Grand Marnier et Bisquit & Dubouché, également natif de la région de Bourg-Charente. Il explique que la façon de consommer du cognac — et du Grand Marnier! — change, et que chez les plus jeunes générations, on l’apprécie de plus en plus en cocktail. «On a la tradition en tête, mais on essaie aussi de créer pour l’avenir, de s’inspirer et de s’adapter, selon les consommateurs, mais aussi selon le monde en mouvement constant. On tente de trouver des façons plus durables et plus créatives d’offrir nos produits, en ayant toujours en tête la qualité… et le goût, évidemment!»

À nos glaçons

Une recette toute simple qui nous permet de (re)découvrir le Grand Marnier!

Le Grand Tonic

Ingrédients:

50 ml de Grand Marnier Cordon Rouge – Eau tonique
Glaçons
Tranche d’orange
Framboises, pour décorer

Préparation:

Placer des glaçons dans un verre ballon et ajouter du Grand Marnier Cordon Rouge.

Compléter avec de l’eau tonique et bien remuer avant d’ajouter la tranche d’orange et les framboises.

Nos bonnes adresses à Cognac et dans les environs

Pour bien boire, bien manger et bien se reposer, on se rend à…

LA MAISON

Plats raffinés et carte de vin étoffée, dans un décor minimaliste sans prétention.

LA RIBAUDIÈRE

Restaurant gastronomique étoilé Michelin, dont le menu est pensé par le chef Thierry Verrat. Un délice pour les sens!

LE BISTRO DE CLAUDE

Plats saisonniers et spécialités locales dans un bistro traditionnel chaleureux.

HÔTEL CHAIS MONNET & SPA

Grandiose hôtel de luxe aménagé dans une cave de cognac restaurée datant du 19e siècle.

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