UNE TIGNASSE FÉLINE

Constat

La tige capillaire des cheveux crépus est très entortillée, ce qui donne à l’ensemble de la chevelure un aspect revêche (voire complètement électrique), et une nature friable, poreuse et archi fragile. On doit donc la huiler pour la lustrer, et l’hydrater en profondeur pour la revigorer. Et on doit faire gaffe aux procédés chimiques, qui anémient les cheveux crépus au point d’entraîner la calvitie.

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Mythes ou réalités ?

1) Les cheveux crépus poussent très lentement.

MYTHE et RÉALITÉ. Ils poussent au même rythme que les cheveux caucasiens, mais vu leur bouclé serré, leur croissance semble stagner. Aussi, comme ils sont fragiles, beaucoup cassent en cours de route. D’où l’importance d’aller faire tailler les pointes des cheveux aux six semaines pour les renforcer.

2) Les défrisages chimiques et le fer plat fragilisent la fibre crépue.

RÉALITÉ. Toute procédure thermique ou traitement chimique décape la tige capillaire et la dessèche. Et comme les cheveux crépus sont secs de nature, ils deviennent vite cassants. On devrait donc limiter les brushings à un ou deux par semaine, et s’en tenir aux formules défrisantes les plus douces.

3) Un lavage par semaine est suffisant quand on a les cheveux crépus.

RÉALITÉ. Un shampooing hebdomadaire suffit à purifier le cuir chevelu et à remodeler les boucles. Au-delà de ça, les cheveux crépus deviennent fous et extrêmement difficiles à coiffer.

4) Aujourd’hui, toutes les colorations sont accessibles aux cheveux crépus.

MYTHE. Les cheveux crépus carbonisent à vitesse grand-V. On doit donc faire un test préalable, pour déterminer le temps de pose adéquat du colorant – et ce temps varie, d’une chevelure à l’autre. Mieux vaut alors fuir les colorants maison et s’en remettre au savoir-faire d’un expert. Et aussi, s’en tenir à un éclaircissement de deux à trois tons maximum, sinon les risques de brûlures sont élevés.

Un bon truc

«Une infime quantité de produit coiffant est nécessaire à la mise en plis des cheveux crépus, confirme Donna Dolphy, coiffeuse d’origine jamaïcaine. On en répartit une noix sur cheveux humides pour sceller la cuticule et tuer les frisottis dans l’œuf. Si on en met plus, des résidus collent aux cheveux crépus.»

Dans quels salons aller?

Il n’est plus nécessaire de dégoter un salon spécialisé pour s’assurer de faire traiter ses cheveux crépus aux petits soins. Le multiculturalisme aidant, la plupart des marques capillaires ont mis au point des techniques de coiffage ethniques, qu’elles enseignent à leurs salons affiliés.

Merci à Donna Dolphy, styliste et coloriste au Salon Daniel de Toronto.

 

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