«Je crois que j’ai réussi à monter un spectacle qui me ressemble, donc quand même unique en son genre, mais qui respecte les codes du stand-up, lance Arnaud. C’était important pour moi de faire un show dans les règles de l’art, d’arriver sur scène avec un micro, un tabouret et une bouteille d’eau, et de créer des images juste avec mon corps et mes mots. Je voulais montrer que je pouvais offrir un spectacle riche, mais sans artifice.» Parce que pour avoir des cordes à son arc, l’humoriste en a. Auteur, chanteur, musicien, pro de la vidéo et des médias sociaux, chroniqueur et – ne l’oublions pas – nasoflûtiste. C’est d’ailleurs ce détail qui le caractérise dans l’esprit de bien du public. «Ma flûte, c’est un couteau à double tranchant. Les gens m’ont associé à elle, ça les aide à m’identifier, mais, là, j’ai envie que le public comprenne que je suis autre chose que le-gars-avec-la-flûte-dans-le-nez. D’où le titre de mon show, Stand-Up. Cela dit, si tu m’aimes parce que je joue de la flûte avec mon nez, viens me voir, j’ai pensé à toi… mais je t’avertis, ça ne sera pas un spectacle d’une heure et demie de flûte non plus!» (Rires)

Sur les médias sociaux, Arnaud maîtrise les codes mieux que quiconque. On pourrait avoir l’impression qu’il n’en retire que du positif, mais ce n’est pas aussi simple que ça. «Le web, oui, c’est cool! Ça me permet de créer régulièrement plein de projets de différents styles, mais il reste que mes vidéos et mes publications, ce sont de petits buzz qui redescendent vite. Ça peut être angoissant. Je mentirais si je disais que je n’ai pas d’attentes en ce qui a trait au nombre de likes que j’espère obtenir lorsque je publie une nouvelle vidéo, par exemple. Mais je travaille sur moi en ce moment pour en avoir moins, des attentes. Parfois, il faut que j’éteigne mon téléphone, parce que tout ça peut rapidement devenir toxique! C’est juste des likes… Je ne sauve pas des vies!»

Le vrai du faux

Si Arnaud est dans les pages du ELLE Québec ce mois-ci, c’est bien sûr parce qu’il nous fait rire comme personne, et aussi parce qu’il a fait un clin d’œil au magazine il y a quelques mois de ça. «Je venais de participer à un shooting avec le photographe Alexis Gonzales, où je m’étais prêté au jeu du mannequin, chose que je n’ose que très rarement d’habitude. Quand Alexis m’a envoyé cette photo en particulier, j’ai tout de suite trouvé que ça avait l’air d’une couverture de magazine, explique-t-il, l’œil taquin. Et là, je me suis dit que j’allais reproduire le cover du ELLE, qui est un magazine iconique au Québec. Plusieurs personnes y ont cru, et moi, ça m’amuse toujours sur le web de jouer sur la fine ligne entre le vrai et le faux.»

La première médiatique du spectacle d’Arnaud Soly est repoussée à une date ultérieure inconnue pour l’instant.

Arnaud Soly: être multiple

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