#1 : « Fais des recherches ! »

Le contexte : Dex met fin à une relation sexuelle en éjaculant, mais sa copine lui fait remarquer qu’elle n’a pas eu d’orgasme. Désespéré, il lui demande comment ont fait ses précédents amants pour la faire jouir. L’étudiante lui suggère alors de se renseigner sur le plaisir féminin, avant de claquer la porte.

Pourquoi c’est bien : La série pointe là du doigt la charge sexuelle qui pèse presque systématiquement sur les femmes. Prendre en main son plaisir et ses envies : oui. Devoir éduquer chacun de ses partenaires au plaisir féminin et à l’exploration des corps : non.

#2 : « La virginité est un concept »

Le contexte : Eric explique à Otis qu’il ne couche pas vraiment avec son copain Adam, puisqu’ils ne pratiquent que des « branlettes » et des fellations. Otis lui répond qu’il s’agit bien de sexe, et que le concept de virginité est relatif.

Pourquoi c’est bien : Où commence le sexe, où s’arrête la virginité ? La pénétration n’est définitivement pas la seule pratique qui mérite que l’on parle de rapport sexuel. Une fellation, des caresses, ou une séance de masturbation réciproque n’ont pas moins de valeur qu’une pénétration.

#3 : « La taille du pénis n’est pas importante »

Le contexte : Dex panique à l’idée d’avoir un pénis trop petit pour faire jouir les femmes. Otis et Maeve lui assurent que ce n’est pas la taille qui compte, et que beaucoup d’hommes ont d’ailleurs « des complexes sur la taille de leur pénis, et surestiment la taille des parties intimes des autres ».

Pourquoi c’est bien : La série détruit une nouvelle fois les stéréotypes qui entourent la masculinité. On peut évidemment avoir un petit pénis et être un amant très satisfaisant.

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#4 : « La plupart des femmes ont du mal à jouir rien que par la pénétration »

Le contexte : Maeve et Otis expliquent à Dex que la pénétration seule n’est pas forcément le meilleur moyen pour qu’une femme atteingne l’orgasme.

Pourquoi c’est bien : Lors d’une pénétration, la majorité des femmes ont besoin d’une stimulation directe du clitoris pour jouir, que ça soit avec les doigts ou un sextoy. La série met là un dernier coup de massue à la théorie fumeuse qui présentait l’orgasme vaginal comme supérieur à l’orgasme clitoridien.

#5 : « L’orgasme ne doit pas être le seul objectif du sexe »

Le contexte : Maeve finit de rassurer Dex en dédramatisant le fait que sa copine ne jouisse pas à chaque fois avec lui. Elle lui explique qu’un rapport sexuel peut être réussi et amusant, même s’il n’aboutit pas à un orgasme pour toutes les personnes impliquées.

Pourquoi c’est bien : La course à l’orgasme est bien souvent contre-productive et peut mener à plus de frustration que de plaisir. Parfois on jouit, parfois non… Maeve rappelle ici que l’important est de passer un bon moment à deux, et de savoir lâcher prise.

#6 : « Tu as dix doigts et une langue. Utilise ton imagination ! »

Le contexte : Dex demande à Maeve des conseils pour diversifier ses pratiques. La jeune femme l’encourage à y réfléchir par lui-même en allant puiser dans son imagination.

Pourquoi c’est bien : Les fantasmes et l’imaginaire jouent un rôle important dans le développement de la sexualité. Avec cette punchline, la jeune femme encourage aussi son camarade à utiliser autre chose que son sexe lors de ses prochaines relations sexuelles… Une manière de souligner que la pénétration n’est pas une fin en soi lors d’un rapport hétérosexuel.

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#7 : « Il en existe de toutes les tailles, toutes les couleurs et toutes les formes »

Le contexte : Dre. Milburn reçoit Aimee dans son cabinet pour l’aider à faire face au traumatisme d’une agression sexuelle. Dans le bureau de la sexologue, la jeune femme découvre une multitude de vulves et réalise que la sienne, qui présente une lèvre plus grande que l’autre, n’est pas anormale.

Pourquoi c’est bien : Dans un contexte où les influenceuses partagent leur lifting vaginal sur Instagram, il est bon de rappeler qu’il existe autant de vulves que de visages, et que l’une n’est pas plus belle que l’autre. Pour les célébrer et constater leur diversité, on s’abonne au compte @MyDearVagina*.

#8 : « Il y a un combat à mener pour la santé émotionnelle et sexuelle de nos ados »

Le contexte : Hope, la nouvelle directrice très conservatrice de Moordale, lit à son équipe de professeurs une interview de Jean Milburn, publiée dans le journal local. La sexologue y explique qu’il est primordial d’instaurer un vrai dialogue avec les adolescents au sein même des collèges et des lycées.

Pourquoi c’est bien : Parce que l’éducation sexuelle et l’accompagnement psychologique dans les établissements scolaires sont encore trop faibles. Un exemple ? Jusqu’en 2017, un seul manuel scolaire destiné aux élèves de Seconde des éditions Magnard représentait un clitoris, et l’éducation sexuelle au lycée se résume bien souvent à deux heures de cours lors desquelles les élèves apprennent à mettre un préservatif…

#9 : « Nous ne devrions pas être pointées du doigt pour nos désirs sexuels. Inutile de diaboliser le sexe ! »

Le contexte : Dans sa tentative de « purifier » le lycée de Moordale, Hope impose aux élèves de se séparer en deux pour un cours d’éducation sexuelle : une classe pour les garçons, l’autre pour les filles. Plutôt que de proposer un contenu pédagogique sur le sexe, la directrice met l’accent sur l’abstinence, particulièrement auprès des jeunes lycéennes. Maeve se rebelle et se lance dans un discours au cours duquel elle présente le désir comme quelque chose de beau, dont les femmes ne devraient pas avoir honte.

Pourquoi c’est bien : Il est sain de rappeler que les femmes sont des êtres sexuels tout autant que les hommes. Le désir et la libido fluctuent au cours de la vie, mais ne sont certainement pas conditionnés par le genre.

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#10 : « Où aimes-tu être touchée ? »

Le contexte : Une scène magnifique, lors de laquelle Maeve embrasse Isaac, son voisin atteint de paralysie. Le jeune homme explique alors clairement à la lycéenne comment fonctionne son désir, avant de lui demander de quelle manière elle aime être caressée.

Pourquoi c’est bien : Une séquence d’une tendresse absolue qui valorise l’importance de la communication avant un rapport sexuel. La série montre ainsi qu’il est souvent vain d’attendre que l’autre comprenne nos désirs et nos envies, et que dire clairement ce que l’on aime est non seulement sexy, mais aussi très utile. Et quelle joie de voir la question de la sexualité en situation de handicap abordée avec une tant de justesse et de fraîcheur !

Cet article a été publié sur elle.fr

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