Je suis rarement nerveuse avant d’interviewer des vedettes, mais quand Austin Butler est entré dans la salle de presse sans prévenir, je dois avouer que j’ai eu un petit moment de faiblesse. En plus d’être beaucoup trop beau dans son costume YSL noir, qui lui allait comme un gant, l’acteur à la silhouette longiligne dégageait une aura indéniable. Subjuguée par son charisme, j’avais du mal à le quitter des yeux. Austin me faisait littéralement tourner la tête (et je n’étais pas la seule, croyez-moi!). Mais une fois assise devant lui, j’ai vite constaté qu’il était à la fois sûr de lui et ouvert aux autres, honnête et vulnérable, drôle et extrêmement attentionné. Pas étonnant qu’YSL Beauté ait choisi cette étoile montante pour incarner son dernier parfum masculin, MYSLF, qui s’annonce comme le reflet d’une nouvelle génération d’hommes à la fois sensibles et forts. Cette fragrance aux notes florales et boisées ne pourrait être plus à propos, en cette époque où l’on s’affaire à redéfinir la masculinité avec plus de nuances. Bien que je n’aie discuté que brièvement avec Austin de son nouveau rôle d’égérie, de mémoire olfactive et de l’évolution de sa carrière, c’est une profonde impression de bienveillance et de gentillesse qu’il aura laissée dans son sillage.

Quels sont tes premiers souvenirs liés aux odeurs?

Ils sont sans aucun doute rattachés à mes parents. Ma mère portait un parfum très floral et mon père, quelque chose de plus intense, de boisé et d’épicé. Je me faufilais dans leur chambre pour leur en piquer. Parfois, je mélangeais même les deux. J’étais tellement imbibé de parfum qu’on devait me sentir jusque dans la rue!

Selon toi, un parfum peut-il être intimement lié à notre identité?

Je crois que c’est un peu comme pour les vêtements, qui influencent la façon dont on se sent quand on les porte. Ils peuvent déclencher certaines émotions en nous et nous rendre plus confiants ou plus introspectifs, par exemple. Parce qu’ils sont liés à notre sens de l’odorat, les parfums éveillent notre mémoire olfactive. J’aime quand quelqu’un porte la même fragrance toute sa vie et que cette odeur devient la sienne.

T’arrive-t-il de changer de parfum selon les occasions?

Encore une fois, c’est un peu comme pour les vêtements: ça dépend de mon humeur et de la saison. Quand je jouais à Broadway dans une pièce intitulée The Iceman Cometh, j’ai commencé à appliquer une certaine huile essentielle sur ma peau pendant les répétitions. J’ai continué à le faire avant chaque représentation et c’est devenu un genre d’élément déclencheur: il suffisait que je sente cette odeur pour me mettre instantanément dans la zone voulue. Alors, oui, c’est cool de pouvoir utiliser le parfum de cette façon.

Quand es-tu le plus toi-même?

Je voyage tellement pour le travail que je dirais que c’est quand je me retrouve chez moi, avec ma famille, mes amis et mon chien.

Quels sont tes prochains projets, mis à part la sortie de Dune: Part Two, que tes fans attendent avec impatience?

[Le tournage de] Dune a été l’un des meilleurs moments de ma carrière. C’était tellement chouette! Denis [Villeneuve] est un réalisateur extraordinaire. Il m’a donné la chance de jouer un personnage diabolique, complètement différent de tout ce que j’avais fait auparavant, et c’était génial. J’ai aussi eu beaucoup de plaisir à jouer dans un film intitulé The Bikeriders, avec Tom Hardy et Michael Shannon, dans lequel on ne fait essentiellement que de la moto.

Tu as aussi joué un méchant dans Once Upon a Time… In Hollywood, de Quentin Tarantino, non?

Oui, c’était fou! J’avais toujours rêvé de travailler avec lui, Brad [Pitt] et Leo [DiCaprio]. J’adore jouer ce genre de personnage, plus sombre, comme le fait notamment Gary Oldman, qui est un de mes héros. C’est un génie du jeu, comme il l’a montré dans Léon: The Professional,The Fifth Element et True Romance. Pour moi, explorer ce type de rôle relève vraiment du rêve.

«Tout juste après avoir vaporisé MYSLF, c’est son côté floral et lumineux qui me frappe. Puis, à mesure qu’il se fixe sur ma peau, je perçois davantage le patchouli et les chaleureuses notes boisées, et enfin la fleur d’oranger, qui fait office de fil conducteur. Une entrée en la matière tout en douceur, qui mène vers une superbe finale.»