Le jardin d’enfance de Mademoiselle Chanel

Si Virginie Viard choisit ce décor, c’est en référence à Gabrielle Chanel. Depuis qu’elle a succédé à Karl Lagerfeld, la créatrice ne cesse de s’inspirer des archives de la maison française pour y dénicher des trésors. Aujourd’hui, elle recrée le jardin de l’abbaye cistercienne d’Aubazine, où Mademoiselle Chanel a vécu enfant. C’est dans cet orphelinat qu’elle développera son goût pour la couture. Le décor est conçu autour d’une grande fontaine en pierre, point central d’où s’échappent plusieurs allées. Tout autour des invités, des draps blancs étendus ornent la salle et créent une ambiance monacale.

 

Olivier Saillant / Chanel

Le savoir-faire au service de la simplicité

C’est dans une atmosphère pieuse et bucolique que s’ouvre le défilé. Une série de looks en tweed noir et blanc s’emboitent le pas à travers les allées. Les tailleurs iconiques se revisitent ci-et-là parés d’un jupon en tulle transparent en dessous ou au-dessus. Gigi Hadid, Kaia Gerber arpentent le jardin d’enfance de Gabrielle Chanel avec simplicité. Peu à peu les jupes prennent de l’ampleur et se transforment en jupons. Les coupes sont racées, élégantes. Puis le blanc immaculé entre en scène. Les robes longues ceinturées à l’esprit monastique et les vestes cintrées ornées de boutons ronds, laissent place à des silhouettes fluides, aériennes, virginales. La légèreté est de mise. Les jupons brodés de fleurs ou de cristaux semblent flottés. Les jupes longues bouffantes ou volantées sont une ode à l’innocence, celle de Gabrielle Chanel, enfant. Une partition qui met le savoir-faire des ateliers Chanel au service de la simplicité et qui mêle savamment rigueur et légèreté.

Olivier Saillant / Chanel
Olivier Saillant / Chanel

Une robe de mariée sobre et épurée

Point culminant du défilé, la mariée déambule seule à travers les allées. Pour cette robe d’exception portée par la top Rebecca Longendyke, pas de fioriture. La directrice artistique crée un modèle qui frôle le genou, aux manches longues, dotée d’un col rond et boutonnée jusqu’à la ceinture. Un minimalisme secoué par un voile ample en tulle brodé, à peine plus long que la robe et posé sur un chignon parfaitement tiré. Côté accessoires, un collant blanc satiné rehaussé d’une paire de chaussettes écrues peaufinent cette silhouette twistée par des mocassins noirs vernis. Une proposition élégante, moderne et sobre de la mariée 2020.

Chanel

Cet article est paru sur elle.fr.