Aux XIXe et XXe siècles, les femmes les dissimulaient sous une épaisse couche de poudre. Mais, dès le début des années 1960, la mode change, et il est de bon ton de s’en dessiner au crayon. Aujourd’hui, les taches de rousseur, ou éphélides, ont de nouveau le vent dans les voiles, et les célébrités s’empressent de s’en faire tatouer sur le visage, de Kylie Jenner en passant par Penélope Cruz. «Cette technique donne de l’éclat et une bonne mine, explique Amélie Laine, l’une des premières esthéticiennes à réaliser ces tatouages. Cela permet aussi de camoufler les taches brunes et les imperfections.»

Un tatouage éphémère

La méthode est la même qu’un tatouage «classique»: avec une aiguille et un pigment que l’on applique sous la peau, dans le derme. Seule différence, on utilise un dermographe manuel (et pas électrique) pour un rendu plus flouté, donc plus naturel. «Chaque personne veut quelque chose de différent, certaines en veulent sur le nez, d’autres sur les pommettes, les tempes ou autour des yeux. Quant à la couleur, on s’adapte à la carnation de la peau», analyse Amélie. Si on en veut beaucoup, plusieurs séances sont recommandées pour un effet plus naturel. Le résultat tient quatre à cinq ans, et s’estompe au fur et à mesure. Le meilleur moment pour s’y mettre? «Au printemps, la période à laquelle les taches de rousseur apparaissent naturellement», conseille l’esthéticienne.

Pour qui ?

La bonne nouvelle, c’est qu’on peut réaliser ce tatouage à tout âge et sur tous les types de peau. «On en fait autant sur des peaux très claires, comme celle de la mannequin Clara Berry, que sur des peaux foncées comme celle du DJ et producteur Kiddy Smile», précise Amélie. Les contre-indications ? «Mieux vaut éviter si l’on a de la couperose, de l’acné sévère ou si l’on suit un traitement médical lourd», ajoute-t-elle. Côté douleur, c’est largement supportable (ça se pratique sans crème anesthésiante), et après une séance, il suffit d’éviter le soleil, les saunas, les hammams et le maquillage durant une semaine environ.

Comment être sûre de son choix ?

L’idéal, avant de prendre rendez-vous, est de se dessiner quelques tâches de rousseur avec un produit spécifique ou avec un crayon à sourcils et de les garder sur le visage pendant minimum une journée. Il existe aussi l’option henné, mais attention à bien choisir la couleur adaptée. Et si on regrette son tatouage? «Un professionnel peut le rattraper en retatouant par-dessus, ou alors le retirer complètement en réalisant un détatouage, explique Amélie. On insère un produit sous la peau qui extrait le pigment. Enfin, on peut opter pour le laser, qui va fractionner le pigment et permettre au corps de l’éliminer. Sinon, on peut aussi les camoufler sous un peu de fond de teint. Mais il est très rare que les clients ne soient pas satisfaits!» Et pour connaître les bons salons, on n’hésite pas à regarder les photos avant/après, on se fie au bouche-à-oreille, et on se déplace en boutique pour s’assurer de la propreté et du sérieux des prestations proposées.

Maquillage permanent

Si la mode est aux taches de rousseur, les autres techniques de maquillage permanent rencontrent aussi un franc succès. Parmi elles, le tatouage des lèvres pour leur ajouter un petit je-ne-sais-quoi,  les embellir, ou corriger les imperfections (acné, asymétrie) et redéfinir la forme, sans toucher aux contours. Il y a aussi le microblading (un tatouage poil à poil) des sourcils si ceux-ci sont trop peu fournis ou si on souffre d’alopécie ou qu’on a subi un traitement de chimiothérapie.

Studios à Montréal

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