Une villa moderne aux accents marocains, entourée de jardins époustouflants surplombés par les sommets enneigés des montagnes de l’Atlas: me voilà aux jardins communautaires de l’Ourika, à 30 km de Marrakech. Les notes poivrées des citron- niers sauvages mélangées aux effluves du thé à la menthe que je déguste — servi pour me souhaiter la bienvenue — me rappellent que je suis loin du pays de l’érable. Ma visite chez les Berbères a pour but de découvrir la culture botanique et l’engagement social de la marque Yves Saint Laurent Beauté, qui y cultive de nombreux ingrédients entrant dans la composition de ses soins pour la peau et de ses parfums.

«Dans chacun des produits d’YSL se trouve au moins l’un des ingrédients des jardins de l’Ourika», me dit Caroline Nègre, directrice internationale du développement durable et scientifique d’Yves Saint Laurent Beauté. L’histoire a commencé par le safran — le pistil de cette plante est employé pour ses propriétés régénérantes dans la gamme Or Rouge, mais on compte aujourd’hui plus de 200 espèces de plantes, d’herbes et de fleurs dans les jardins. «On y cultive le calendula, qui est utilisé dans la gamme Touche Éclat pour ses bienfaits hydratants et repulpants, et la fleur de pavot, dont les pigments sont essentiels pour obtenir certaines nuances de rouge. On travaille aussi avec la racine d’iris, le noyer de l’Atlas, la grenade, le jasmin…», ajoute Caroline Nègre. La marque beauté cherche à remplacer toutes les matières premières d’origine pétrochimique par des matières premières naturelles et renouvelables: «Nos produits sont aujourd’hui composés d’ingrédients naturels à 75 %, mais notre objectif est d’atteindre 95 % d’ici 2030.»

GRACIEUSETÉ D’YVES SAINT LAURENT BEAUTÉ

Ce lieu est un bassin incroyable pour cultiver des ingrédients recherchés, mais la démarche d’YSL Beauté se veut aussi sociétale, car elle permet de redonner aux communautés et de valoriser les femmes. Les jardins de l’Ourika, fondés en 2017, embauchent plus d’une trentaine de travailleuses regroupées en coopérative — et qui dit coop dit conditions de travail équitables. Ces travailleuses sont accompagnées par l’ONG la Fondation du Haut Atlas et prennent part aux décisions de gestion. Dans les champs, elles peuvent également cultiver certains de leurs produits, comme les olives, qu’elles transforment en huile pour la revendre à leur propre profit, ou les céréales, qu’elles récoltent durant l’été pour ensuite les commercialiser dans leur bâtiment coopératif, situé dans le village.

Le projet est déjà une grande réussite, mais les efforts pour rendre la production et la récolte des jardins encore plus durables, éthiques et respectueuses de l’environnement se poursuivent. En 2022, la marque s’est associée à l’organisme Re:wild, dont la mission est de restaurer la nature et de préserver la biodiversité en réintégrant des espèces indigènes et en recréant des habitats naturels. Fait saillant: cet organisme travaille en étroite collaboration avec les communautés locales pour que les habitants s’engagent dans la préservation de leur environnement. Lors de mon passage, j’ai d’ailleurs eu la chance de mettre les mains à la terre en plantant des arbres et des fleurs.

Des travailleuses dans les jardins communautaires de l’Ourika.

Des travailleuses dans les jardins communautaires de l’Ourika.GRACIEUSETÉ D’YVES SAINT LAURENT BEAUTÉ

ET POURQUOI LE MAROC?

Quiconque s’intéresse un peu à l’histoire du couturier Yves Saint Laurent connaît la riche relation qui existe entre lui et le pays des agrumes. Lors d’un pique-nique dans les jardins de l’Ourika, sa biographe officielle, Laurence Benaïm, explique que le fait d’avoir été exposé à une culture complètement différente de la sienne a permis au créateur de nourrir la dualité constante qui existait entre son métier de grand couturier et son esthétisme expressif. Et c’est la visite du jardin Majorelle, à Marrakech, dont Yves Saint Laurent et son compagnon, Pierre Bergé, ont fait l’acquisition, en 1980, qui permet de comprendre tout de suite l’importance que le Maroc a eue dans l’inspiration de celui qu’on surnommait le «Roi de Paris», alors qu’on découvre le bleu indigo, le jaune citron et le fuchsia fleur de cactus de ses créations acclamées.

Les éléments de la nature font partie de l’histoire d’Yves Saint Laurent depuis longtemps — les jardins collectifs de l’Ourika ne sont qu’un retour aux sources —, qu’on pense à l’approvisionnement en actifs qui composent le cœur de ses précieux élixirs ou à l’ADN si fort du grand couturier, qui a su apposer sa signature unique sur le caban et la saharienne. En nous promenant dans les plaines de l’Atlas, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle entre les créations d’Yves Saint Laurent, taillées dans les plus belles étoffes pour habiller les femmes, et les concoctions de la marque beauté, élaborées avec les ingrédients de la plus haute qualité et pensées pour sublimer celles qui les portent.

DES JARDINS À NOTRE TROUSSE BEAUTÉ

LE PISTIL DE SAFRAN - L’HUILE OR ROUGE, D’YSL BEAUTÉ

 

 

Prix: 300 $

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LES HUILES DE GRAINS DE CAFÉ, D’AMANDE ET DE FIGUE DE BARBARIE PALETTE DE 4 OMBRES À PAUPIÈRES COUTURE MINI CLUTCH (KASBAH SPICES), D’YSL BEAUTÉ

 

Prix: 80 $

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LE CALENDULA - ILLUMINATEUR TOUCHE ÉCLAT, D’YSL BEAUTÉ

 

 

Prix: 54 $

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