Parlant d’alcool : alors que je pouvais terminer une bouteille de vin à moi seule sans problème à l’époque où je ne connaissais ni le sens ni l’existence du mot Covid, aujourd’hui, après deux verres, j’ai de la difficulté à enfiler trois phrases qui font du sens.

Suis-je la seule?

Au début de la pandémie, comme Kevin Parent le chante si bien dans Fréquenter l’oubli, je buvais pour chasser l’ennui. Pas à outrance, mais à raison de deux verres par soir, chaque soir. L’alcool était une sorte de récompense pour avoir survécu à une journée de plus entre les quatre murs de ma maison… sans perdre la raison. J’attendais patiemment 17h pour me servir un bon verre de vin, qui avait l’effet d’un plongeon dans la piscine lors d’une journée de canicule… Ahhh!

Il faut aussi préciser que je suis devenue maman en janvier 2020, donc que j’ai passé la majeure partie de mon congé de maternité en confinement, seule avec mon bébé. Mon « mom juice » était donc un besoin vital, en fin de journée.

C’est ainsi que tranquillement (lire insidieusement!), l’alcool est devenu une nécessité pour ne pas sombrer.

Mais après quelques mois, j’en ai eu assez. Je n’avais plus le goût de « boire tous les soirs en regardant passer ma vie » (merci encore une fois à Kevin Parent pour ces brillantes paroles). J’ai réalisé que le vin était bien meilleur lorsque bu en bonne compagnie. J’ai réalisé que j’étais une « buveuse sociale » et que je ne retirais que très peu de plaisir à boire seule. Alors j’ai arrêté… Sauf en de rares occasions.

C’est ainsi que ma tolérance à l’alcool a chuté en flèche.

Cheap date!

Dernièrement, je suis allée souper chez un ami (sur sa terrasse, ne vous inquiétez pas, je respecte les règles sanitaires!), et lorsqu’il a ouvert une deuxième bouteille de vin et s’est approché pour me servir, j’ai dû l’arrêter, puisque je craignais de ne pas être en état de conduire si je prenais une goutte de plus… Deux verres de vin et j’étais saturée, DEUX VERRES!

C’est mon portefeuille qui va me remercier la prochaine fois que je vais aller au restaurant!

D’ailleurs, je ne pense pas être la seule « cheap date » dans les prochains mois, car le syndrome « 2 verres et pompette » semble fort contagieux autour de moi.

POMPETTE – Adjectif (familier). Être un peu ivre, éméché. Se traduit généralement par une voix plus portante et aigüe qu’à l’habitude, des accès de rires incontrôlables, l’envie soudaine de commander des « SHOOTERS! » et de manifester notre amour à nos proches. Bref, être pompette, c’est voir ses inhibitions disparaître tranquillement…

Ainsi, soit la consommation d’alcool va diminuer drastiquement dans les restaurants et les bars cet été, soit on va croiser de plus en plus de gens ivres dans les rues… L’un étant plus enviable que l’autre, vous en conviendrez.

En ce sens, pourquoi ne pas adhérer au mouvement « buvez moins, mais buvez mieux », afin de garder de bonnes habitudes de consommation, même si la tentation est grande de reprendre le temps perdu à grandes gorgées? Ainsi, plutôt que d’acheter deux bouteilles de vin à 15$ lors de ta prochaine sortie festive, pourquoi ne pas en acheter une bonne à 30$? Non pas que le prix assure la qualité du produit, mais dans certains cas, on peut faire de belles découvertes, et on évite du même coup de consommer en trop grande quantité.

« Après une phase de grands changements qui ont bouleversé nos modes de vie et influencé nos comportements, il importe plus que jamais de nous réadapter à la réalité nouvelle, de mesurer notre consommation et, surtout, de mettre en application le slogan d’Éduc’alcool que plus de 90 % des Québécois connaissent : la modération a bien meilleur goût », explique le directeur général d’Éduc’alcool, Hubert Sacy.

Sur ce, cheers et bon été!

Lire aussi:
10 vins orange à déguster cet été
6 cocktails et spiritueux sans alcool à essayer
Coronavirus + télétravail + enfants = (sur)charge mentale