Devant l’objectif de notre photographe Marc Montplaisir, Nadia Essadiqi, alias La Bronze, bouge avec une aisance et une confiance déconcertantes. Et lorsqu’il lui demande de lâcher son fou, elle prend spontanément la pose de la fameuse Rosie the Riveter, icône populaire du féminisme, le poing levé et le regard perçant braqué sur la lentille. Une attitude qui en dit long sur cette auteure-compositrice-interprète et actrice pétillante dont la popularité ne fait que grandir.

Ce mois-ci, elle sort son deuxième opus, Les corps infinis, qui – de son propre aveu – est plus abouti que son premier album, paru en 2014. «Le son est plus électro, et c’est globalement… meilleur! (rires) J’ai plus de vécu aujourd’hui. J’ai évolué aussi bien en tant que personne qu’en tant qu’artiste, ce qui a contribué à enrichir ma musique.» En décembre, La Bronze fera également partie de la distribution de Code F., à Vrak, une émission coup-de-poing, décomplexée, qui fait du bien autant aux ados qu’aux adultes. Le mot d’ordre qui régira ses interventions? Authenticité. «Il n’y a du plaisir que dans le vrai. Pour moi, c’est plus qu’une valeur, c’est la base de mon existence. Quand on décide d’être soi-même, sans compromis, on retrouve l’essence de la vie, on se concentre sur les vraies affaires, et les niaiseries qui nous parasitent perdent de leur importance. Si j’ai un message à passer aux ados, c’est celui-ci: le regard des autres, on s’en fout!»

La belle, qui nous a déjà confié n’être «ni une actrice qui chante ni une chanteuse qui joue» se promène de plus en plus, au Québec comme à l’international, avec ses compositions qu’elle qualifie de «poético-pop-électro-rock». Si son minois commence tranquillement à se faire connaître, cette célébrité nouvelle ne l’angoisse pas du tout. «Je focalise mon énergie sur mon art et sur la grande joie que me procure l’expérience de pouvoir voyager avec mes musiciens. Le reste m’importe peu.» Entre son franc-parler rafraîchissant, son rire contagieux et son indéniable talent, il est de toute façon difficile de ne pas aimer La Bronze…