Que vous soyez ou non fan de Coeur de pirate, vous interpréterez peut-être le titre de son nouvel album comme un clin d’oeil ironique. Le disque s’appelle Blonde. Blonde, tout court. Pour la couleur des cheveux (pensez Brigitte Bardot), bien sûr, mais aussi pour le côté «copine» de cette artiste qui avait jusqu’à maintenant chanté principalement du point de vue de l’ex. Toujours aussi romantique, Béatrice Martin a quand même mûri et pris du coffre depuis son premier album. À quelques exceptions près (Cap-Diamant et Place de la République, deux pièces dépouillées), Blonde nous montre une facette plus étoffée de celle qui nous avait séduits avec des mélodies simples pour piano et voix.

L’aventure anglophone d’Armistice (son duo avec Jay Manilowski, de Bedouin Soundclash) a laissé quelques traces dans ces nouvelles chansons, qui fleurent bon les sixties et qui multiplient les allusions à France Gall et aux girl groups comme The Ronettes. L’ensemble est frais, pétillant et complètement assumé. Blond comme un champ de blé par une belle journée d’été. Et non comme une greluche peroxydée.  

 

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