Une colonne de feu, par Ken Follett

L’un des auteurs les plus lus dans le monde est de retour avec une fresque historique qui flirte avec le roman d’espionnage. Une colonne de feu marque la fin d’une trilogie. Les piliers de la terre relatait l’édification d’une cathédrale au Moyen Âge; Un monde sans fin, qui se situe deux siècles plus tard, mettait en scène les descendants des héros du premier tome. Le troisième volet, qu’on peut aisément lire de façon autonome, nous transporte au XVIe siècle. L’Europe est déchirée par les rivalités religieuses. Catholiques et protestants se font la guerre, tandis que les extrémistes des deux camps attisent la haine. Les adeptes de la tolérance semblent prêcher dans le désert au milieu d’actes sanguinaires. Voilà qui donne à réfléchir… Grande réussite de la part de l’auteur britannique, qui amalgame habilement personnages historiques et fictifs, destin collectif et vie intime. Au centre de l’action: un espion qui traque les traîtres et démasque les tractations en coulisse pour le compte de la reine Élisabeth I, alors qu’il voit sa vie amoureuse bouleversée par les conflits religieux en cours. (Robert Laffont)
La tresse, par Laetitia Colombani

Trois femmes, de trois pays différents. Une Indienne reléguée aux plus basses tâches cherche à assurer à sa fille un avenir meilleur que le sien. Une Sicilienne sommée de sauver de la faillite l’entreprise familiale décide de s’affranchir des diktats de son milieu traditionaliste. Une Montréalaise mère de trois enfants doit se battre contre un cancer tandis que ses collègues lui jouent dans le dos. Qu’est-ce qui relie ces trois femmes? Dans La tresse, premier roman best-seller de la Française Laetitia Colombani, leurs destins s’entrecroisent de façon aussi inattendue que réjouissante. (Grasset)
L'Art de perdre, par Alice Zeniter

L’auteure, qui en est à son cinquième roman, signe cette fois une saga familiale qui se passe entre l’Algérie et la France, sur trois générations. Le grand-père prospère, considéré comme un traître à sa patrie, doit quitter son Algérie natale et s’exiler en France en pleine guerre d’indépendance. Le fils grandit dans un camp de réfugiés puis dans un HLM ghettoïsé qui se déglingue, avant de tourner le dos à son passé. Quant à la fille, quoique parisienne jusqu’au bout des ongles, elle doit se débattre, vu sa peau bronzée et sa culture musulmane, pour ne pas être assimilée aux fous qui font trembler la population avec leurs attentats. L’art de perdre, l’un des romans les plus remarqués de la rentrée d’automne en France, fait le pont entre hier et aujourd’hui de merveilleuse façon. (Flammarion)
Les quatre saisons d'Elfina, par André Jacob et Christine Delezenne + Pourquoi les filles ont mal au ventre? par Lucile de Pesloüan et Geneviève Darling

Une nouvelle collection québécoise consacrée aux ados voit le jour: Griff, spécialisée dans les romans graphiques. Deux premiers titres alléchants sont lancés. Les quatre saisons d’Elfina, d’André Jacob et Christine Delezenne, raconte l’histoire poignante d’une jeune paraguayenne maltraitée, placée en situation de travail forcé. Pourquoi les filles ont mal au ventre?, de Lucile de Pesloüan et Geneviève Darling, montre du doigt une multitude de situations où la féminité est mise à mal dans nos sociétés. C’est minimaliste mais punché. Avec comme leitmotiv «Les filles ont mal au ventre», on obtient par exemple: «quand elles entendent dire que la naïveté est féminine», «parce que le corps féminin est toujours un enjeu, qu’il soit enfoui sous des tonnes de tissus ou dévoilé», ou «de voir que, quand elles dénoncent un abus, on les traite comme si elles étaient coupables de l’avoir provoqué». Pour ados seulement? Pas sûre… (Éd. de l’Isatis)
Quand sort la recluse, par Fred Vargas

C’est l’histoire d’une araignée craintive, qui vit cachée. Une recluse. Se pourrait-il que sa piqûre soit mortelle? C’est aussi l’histoire de femmes qui, au Moyen Âge, se coupaient du monde de leur propre chef et vivaient dans des cellules minuscules munies d’une petite fenêtre pour passer la nourriture. On les appelait les recluses. Et puis entrent en scène des femmes victimes de viol, séquestrées. Nous voici chez Fred Vargas, l’as du polar déjanté, avec aux commandes le décalé commissaire Adamsberg, qui fonctionne par associations d’idées. L’auteure de L’homme à l’envers et de Pars vite et reviens tard se surpasse dans Quand sort la recluse. (Flammarion)
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