Catherine Newman

«Famille, amis, collègues: j’ai côtoyé plusieurs personnes qui ont eu le cancer. La plupart d’entre eux ont guéri grâce aux progrès accomplis en recherche clinique. Cependant, mon oncle Jacques et mon ami David sont tous deux décédés du cancer du poumon au début de la quarantaine, et mon ami Jeffrey est mort de la leucémie dans la jeune trentaine, révèle-t-elle. La perte d’un être cher des suites d’une maladie comme le cancer est extrêmement douloureuse et elle engendre un profond chagrin.» Elle souhaite récolter beaucoup d’argent pour les enfants atteints de cancer et leur famille, et elle espère aussi inspirer d’autres gens à soutenir cette cause, et à donner de la force et du courage aux patients qui subissent des traitements et appréhendent la perte de leurs cheveux.

Audrey Morin

Aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer, Audrey Morin a envie de dire qu’on ne devrait pas avoir à se battre pour guérir, pour survivre. «Le cancer s’en fout un peu de ceux qui gagnent ou qui perdent contre lui!» La pharmacienne a avant tout joint le mouvement pour partager avec les enfants atteints de cancer ce symbole qu’est la tête dégarnie, mais elle avoue que, en se rasant les cheveux, elle s’est sentie très vulnérable. «C’est impossible de se camoufler, quand on est privé de notre chevelure. Je me suis vue dans le miroir, sans artifice, sans coquetterie, mais le cœur rempli d’empathie et de bienveillance envers ceux qui vivent avec la maladie. Je me sens privilégiée de pouvoir contribuer à cette cause en faisant le choix de me raser la tête, contrairement aux gens à qui ce choix est imposé.»

Magalie Bourdeau

Magalie Bourdeau vit probablement le cauchemar de tous les parents: son enfant a le cancer. «C’est terrible, oui, mais en tant que parents, on ne peut pas s’apitoyer sur notre sort et baisser les bras; il faut se relever rapidement pour affronter ce monstre, cette incertitude qu’est la maladie», affirme-t-elle. Ce qu’elle admire le plus des équipes médicales et de l’équipe de Leucan? «Les professionnels de la santé – qui sont tous vraiment super! – nous soutiennent réellement et veillent à ce que nos enfants puissent vivre leur vie d’enfant malgré la maladie.» Les Audacieuses, pour elle, c’est un beau message de solidarité: des femmes qui s’allient pour réaliser un défi de taille et dont la force première se trouve, justement, dans la cohésion du groupe. «Avec ce mouvement, je crois qu’on peut démontrer qu’en équipe on peut aller très loin, peu importe l’objectif!»

 

Isabelle Jean

En 2013, la mère d’Isabelle Jean a reçu un diagnostic de cancer du sein. Lorsqu’elle a annoncé la nouvelle à sa fille, cette dernière était sous le choc. «Il n’y a eu aucun signe précurseur», assure la vice-présidente. L’année qui a suivi a été très difficile pour toute la famille: opération, chimiothérapie, radiothérapie. «Pendant des années, nous avons été inquiets à chaque rendez-vous médical. Je n’ose même pas imaginer ce que des parents peuvent ressentir lorsqu’ils apprennent que leur enfant a un cancer.» Il est important pour elle de s’engager, et le projet des Audacieuses a été l’occasion rêvée de faire une différence dans la vie des enfants touchés par la maladie. «J’ai la chance d’avoir un employeur pour qui la générosité et l’engagement social comptent. Ça fait partie de son ADN. L’entreprise s’implique dans la communauté et encourage ses employés à en faire autant. J’invite donc mes collègues à participer eux aussi auprès d’un organisme, car chaque petit geste a une grande portée!»

Evelyne Audet

Donner le plus de visibilité à la cause, réitérer le fait que la recherche avance réellement grâce à Leucan et fait la différence pour les enfants enfants atteints de cancer («Il faut donc continuer de donner en grand nombre à l’organisme!») et rappeler aux gens que même si la vie a ralenti pendant la pandémie, les cancers, eux, ont malheureusement continué de progresser: voilà pourquoi Evelyne Audet a accepté de se joindre aux Audacieuses version 2022. «Si j’avais un seul message à transmettre aux jeunes qui reçoivent présentement un traitement contre le cancer, c’est qu’ils ont un courage devant lequel je m’incline, mais aussi, et surtout, qu’ils ne sont pas seuls; toute la société les appuie avec cette campagne et se mobilise pour leur venir en aide. Je n’ai aucun doute que tout ce qu’ils vivent et que la force avec laquelle ils traversent cette épreuve servira à insuffler beaucoup d’audace et d’énergie à ceux qui suivront!»

Janice Bailey

Quand, en 2020, au moment même où la pandémie a éclaté, Janice Bailey a reçu un diagnostic de cancer du sein, elle s’est tout de suite préparée au pire: «Je savais déjà qu’environ une femme sur huit aurait un cancer du sein au cours de sa vie et j’ai donc évalué, avec mon mari et mon fils de 24 ans, les scénarios les plus difficiles: mastectomie, chimiothérapie, perte de cheveux, et pire encore. Finalement, j’ai subi deux interventions chirurgicales et des traitements de radiothérapie; je n’ai donc pas subi de changement majeur dans mon apparence physique.» Reconnaissante de sa chance, elle a tout de suite voulu relever le Défi têtes rasées Leucan. Et elle incite ses semblables à réfléchir à la façon dont ils peuvent, eux aussi, aider leur prochain: «C’est simple, je m’oblige à uti- liser mon privilège de leader pour essayer de rendre le monde meilleur.»

Véronique De Sève

C’est après avoir participé au Camp Vol d’été Leucan-CSN que Véronique De Sève a compris quelque chose d’important. «Les enfants atteints du cancer vivent tellement dans l’instant présent que j’ai réalisé qu’ils supportaient presque plus facilement que moi l’idée de la maladie», révèle-t-elle. Dans le passé, elle avait eu une réaction de panique lorsque des amies et des collègues lui avaient annoncé qu’elles avaient reçu un diagnostic de cancer du sein. Et aujourd’hui, quel type d’alliée souhaite-t-elle être? «Je veux être une voix forte pour les familles qui font face à la maladie. Je souhaite être là pour elles en tant que professionnelle, féministe, passionnée, et qu’elles sachent qu’on est nombreuses en tant qu’Audacieuses à les soutenir. Toutes unies devant le cancer, un peu comme les Mousquetaires, sauf que, pour notre part, on est une armée de guerrières réelle!»

 

Julie Charbonneau

Lorsque Julie Charbonneau a appris que son fils était atteint de leucémie, son monde s’est arrêté de tourner. «C’est comme si le temps s’était scindé en deux: il y a eu le monde avant la maladie, et le monde après, dit-elle. Je savais d’ores et déjà au moment du diagnostic que la vie – la mienne et celle de mon fils – ne serait plus jamais la même.» Avec le temps, elle a aussi réalisé que cette épreuve est un cadeau mal enveloppé; que la douleur ne dure pas pour toujours et qu’elle nous change, mais pour le mieux. «Après avoir subi ce que la vie a de plus laid, elle nous a offert ce qu’elle a de plus beau. Le bonheur qui était pourtant déjà tout autour de nous nous apparaît soudainement plus accessible et on n’en perd pas une parcelle, car on connaît maintenant sa vraie valeur.» Elle remercie aujourd’hui le sport, qui lui a donné de l’énergie et le sourire, et qui l’a empêchée de sombrer dans la dépression quand la vie semblait trop grise, ce qui lui a permis de continuer à se battre aux côtés de son fils.

Garihanna Jean-Louis

Quand Garihanna Jean-Louis – et toute sa famille – a su en pleine pandémie que son grand-père avait le cancer, elle a appris du même coup qu’il était trop tard: il est mort quelques semaines plus tard. La même chose est arrivée à sa tante, qui est disparue après avoir combattu la maladie. Sans oublier son grand cousin, qui est en ce moment même aux soins intensifs pour la même raison… «C’est toujours un dur coup lorsqu’on reçoit la nouvelle, confie la jeune femme. Et ça l’est encore plus quand les gens n’en parlent pas et qu’ils cachent la vérité. Mon intention est simple et claire en participant au Défi têtes rasées Leucan 2022: sensibiliser les gens de ma communauté au cancer. Que nous puissions en parler ouvertement, sans honte, afin que cette maladie ne soit plus tabou. Que nous puissions aussi laisser savoir aux gens atteints qu’ils n’ont pas à vivre ça seuls, qu’ils sont beaux, forts, courageux et inspirants, qu’on les aime d’amour et qu’il existe des organismes comme Leucan pour les accompagner dans cette dure épreuve.»

L’équipe du magazine ELLE Québec était là, le 24 avril dernier, lors du Défi têtes rasées Leucan animé par Marie-Mai.

Visionnez la vidéo ci-dessous pour en savoir plus sur l’événement.

Pour en savoir plus sur les Audacieuses, consultez le site de Leucan.