Vampire Weekend
Nerveuses et joyeuses, les chansons de Vampire Weekend, combinées aux paroles déjantées et souvent complexes du chanteur Ezra Koenig, ont fait souffler un vent de fraîcheur bienvenu dans le monde parfois sérieux de l’indie pop. Avec son deuxième album, Contra, le groupe reprend là où il a laissé il y a deux ans.
On remarque tout de suite que Vampire Weekend est plus à l’aise en studio, et si l’influence africaine se fait toujours sentir, on note quelques coups de chapeau à la musique de la Jamaïque. «Pour un si petit pays, la Jamaïque a apporté une contribution immense à la musique mondiale, et on n’est pas les seuls à avoir puisé dans sa riche tradition, explique le chanteur. Mais tout ça n’a rien de nouveau. New York, d’où on est originaires, a toujours été un véritable melting-pot culturel.»
Montréal, autre carrefour de cultures, avait été une des rares villes à recevoir la visite du quatuor quelques mois avant la parution de Contra, pour un spectacle de rodage présenté au National. Ceux qui y étaient vous le confirmeront: la magie opère toujours. Alors qu’attendez-vous pour devenir à votre tour des mordues?
Le DVD nouveau
It Might Get Loud
Qu’arriverait-il si vous mettiez dans la même pièce le guitariste de Led Zeppelin, celui de U2 et celui des White Stripes? C’est précisément ce qu’a voulu voir le cinéaste Davis Guggenheim en réalisant It Might Get Loud. Quoique la rencontre au sommet puisse s’avérer un brin décevante, tout fan de rock aura plaisir à se laisser guider dans l’univers de la guitare électrique par trois de ses illustres joueurs: Jimmy Page, The Edge et Jack White.
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PHOTO: Napoleon Habeica (Vampire Weekend).
Daniel Bélanger
Nous
C’est un Daniel Bélanger funky et décontracté qui s’affiche ici, même s’il associe dans plusieurs chansons des images d’amour et de guerre. Habile parolier, il trouve souvent la phrase qui tue et nous étonne parfois, comme lorsqu’il lance: «Si l’amour te ressemblait, il y aurait bien plus de guerres.» La basse est ronde, certaines guitares rappellent James Brown et le piano évoque le Bowie des années 1970; bref, Bélanger s’éclate… et nous aussi.
Isabelle Boulay
Chansons pour les mois d’hiver
Cet album contient – outre la pièce éponyme – des reprises de perles du répertoire francophone qui vous permettront de traverser la froide saison sous le souffle chaud d’Isabelle Boulay. Qu’elle chante Jean-Pierre Ferland, Francis Cabrel ou Michel Rivard, elle le fait avec une douceur et une économie d’arrangements qui mettent en valeur les guitares acoustiques servant d’écrin à sa jolie voix.
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Le plus étonnant
Ok Go
Of the Blue Colour of the Sky
Les gars d’OK Go semblaient destinés à n’être que des one-hit wonders. Mais leur dernier album nous confirme qu’il y a du talent ici, tant pour les pièces dépouillées (voir leur contribution «beatlesque» à la BO de New Moon) que pour les jam-sessions funky. Une belle surprise.
La plus soul
Alicia Keys
The Element of Freedom
Impossible d’échapper à la belle New-Yorkaise, qui a récemment collaboré avec Whitney Houston et Jay-Z, et qui prouve à nouveau qu’elle peut insuffler aux ballades, même les plus mièvres, une intensité peu commune.
Le plus hollywoodien
30 seconds to Mars
This Is War
Ceux qui croient que 30 Seconds to Mars n’est qu’un projet parallèle de l’acteur Jared Leto se trompent. C’est un vrai groupe.
On remarque certes sur This Is War l’intensité, voire la grandiloquence, souvent associée à U2, mais 30STM semble trouver ici sa propre voix.
À LIRE
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