SOLO

Le film de Sophie Dupuis promet de nous en mettre plein la vue grâce à une facture visuelle ornée de paillettes, de strass, de talons vertigineux et de bijoux scintillants.

Simon (Théodore Pellerin), jeune étoile montante de la scène de la drag à Montréal, tombe instantanément amoureux d’Olivier (Félix Maritaud), fraîchement arrivé au cabaret où il se produit tous les soirs. Les deux hommes formeront un couple dans la vie comme à la scène. Passion, création et sexe seront de la partie jusqu’à ce qu’ils s’enfoncent dans le gouffre d’une relation toxique.

Simon pense alors trouver refuge et réconfort dans les bras de sa mère (Anne-Marie Cadieux), célèbre chanteuse d’opéra qui revient au bercail après 15 années loin de la maison. La glorification de cette femme qu’il connaît à peine et qui s’intéresse bien peu à ce qu’il est devenu ne lui apportera que des déceptions.

Solo est un film intense et touchant qui souligne la grande vulnérabilité du personnage de Simon et le talent immense de Théodore Pellerin.

En salle dès maintenant.

Solo

SoloBravo Charlie

«Même si on souhaite fortement que ce soit le cas, l’amour en soi n’a rien à voir avec les chances de réussite d’un couple.»

SIMPLE COMME SYLVAIN

Le long métrage de Monia Chokri — déjà couvert d’éloges — nous fait autant grincer des dents que rire un bon coup.

Sophia (Magalie Lépine-Blondeau), professeur de philosophie à l’université du troisième âge, partage sa vie avec Xavier (Francis-William Rhéaume), qui est aussi professeur à cette université depuis 10 ans. Leur vie sociale et intellectuelle est comblée par un entourage composé d’amis et de membres de la famille, tous aussi cultivés les uns que les autres. L’univers de la femme bascule lorsqu’elle rencontre Sylvain (Pierre-Yves Cardinal), un entrepreneur de la Rive-Nord qui s’occupe des travaux du chalet que le couple a récemment acheté. Elle plaque Xavier pour vivre une passion charnelle avec Sylvain, et ce, même si les deux tourtereaux sont aux antipodes l’un de l’autre.

Le film évoque un questionnement sur les ingrédients qui contribuent à la longévité d’une relation. «Même si on souhaite fortement que ce soit le cas, l’amour en soi n’a rien à voir avec les chances de réussite d’un couple, dit la réalisatrice, Monia Chokri. Le film est une étude sur le couple, qu’on positionne comme une structure politique et sociale. Historiquement, l’idée que l’amour est primordial dans le couple est assez récente. Avant notre époque, les unions étaient soudées par des alliances politiques, sociales, monétaires ou familiales. Il doit donc y avoir une validation de l’environnement et du cercle social pour que la relation fonctionne.»

Présenté en mai dernier au Festival de Cannes, dans la catégorie Un Certain Regard, Simple comme Sylvain injecte une dose de légèreté, de tendresse dans notre cinéma québécois, en plus de nous laisser émoustillés par des scènes d’amour torrides.

En salle dès maintenant.

Simple Comme Sylvain

Simple Comme SylvainFred Gervais