1. Envie de dire non… à quoi?
Non à l’ennui. Non à faire «comme tout le monde». Non aux gens qui pensent qu’il ne faut pas être trop exigeant dans la vie. Non à l’inculture. Non au cynisme.

2. Envie d’amour… quand?
J’ai envie d’amour de façon très concrète. J’ai envie qu’on appuie deux mains bienveillantes sur mon dos, sur mes omoplates, sur mes reins, et qu’on me soulage, par l’amour et le contact, du poids de la vie.

3. Enviée… par qui?
Je suis enviée parfois par des proches qui aimeraient avoir ma liberté et souffrent de ne pas savoir écrire. Certains hommes m’ont enviée au lieu d’avoir envie de moi. Parce qu’ils me sentaient tellement plus forte qu’eux, alors que moi, j’espérais d’eux tant de force.

4. Pas envie de bébé… pourquoi?
Je n’ai jamais eu envie de bébé. J’ai toujours eu bien trop peur de l’intimité pour me risquer dans la zone de la maternité. Aujourd’hui, ma mère âgée est mon enfant. Hier, à l’hôpital où elle est en ce moment, elle me montrait, aidée par la kiné, ses nouveaux premiers pas.

5. Envie de vomir… quand?
Devant des abats, du riz au lait, des gens qui parlent en mal de l’humanité, un viol, la laideur de certaines pensées. Il y a des pensées qui sont à vomir.

6. Envie de vérité… laquelle?
Celle que je ne suis pas capable de dire. J’ai fait le vœu, pour cette année, de ne pas mentir, mais c’est presque impossible. Le vrai défi, c’est de savoir dire la vérité en restant tendre et respectueux. Même en amour, où j’ai tant menti pour faire plaisir à l’autre.

 

7. Envie d’y croire… à quoi?
J’ai envie de croire que La leçon de piano montre la réelle sexualité et que les sites pornographiques en présentent une fausse. Je le crois de toutes mes forces, d’ailleurs!

8. Envie d’un homme… lequel?
Un homme qui serait un peu canaille, mais en même temps la bonté même. J’ai envie de quelqu’un qui doute de sa vie autant que je doute de la mienne, et qu’ensemble, on puisse se bâtir un peu de certitudes, se créer un refuge.

9. Envie de séduire…, comment?
En montrant mes jambes quand il fait beau, en marchant dans la rue, en souriant à des inconnus qui, eux aussi, me sourient. En osant juste me taire et observerle mystère de la rencontre. En m’habillant simplement, mais avec une telle justesse de féminité que c’est une joie, déjà, rien que de me regarder dans le miroir. C’est déjà le début de la rencontre.

10. Envie d’écrire…, pourquoi?
Pour agrandir la beauté des choses.

 

 

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