Qualifié de bête sexy (sexy beast) dans un article du magazine W, Peter Dundas ne cache pas son envie de «célébrer la féminité» des nouvelles clientes de la griffe florentine. Le créateur norvégien a d’ailleurs renouvelé l’image de la bombe sexuelle des années 2000: rebelle et cultivée, la Pucci girl est une conquérante aux allures de bohémienne décontractée.

«Peter Dundas a insufflé un chic sexy à Pucci, un peu de la même manière que l’a fait Tom Ford dans les années 90 chez Gucci», note Denis Desro, notre rédacteur en chef mode, qui a assisté aux récents défilés d’Emilio Pucci, à Milan.

Ironiquement, l’aristocrate fondateur de la marque aux imprimés psychédéliques a lui aussi charmé plusieurs icônes des années 60 et 70, comme Marilyn Monroe, Liz Taylor et Jackie Onassis.

Mais le succès actuel de Peter Dundas ne tient pas qu’à son charisme. Le designer a un «instinct» et du talent. Après ses études à la Parsons New School for Design, de New York, il acquiert de l’expérience auprès de Jean Paul Gaultier, de Christian Lacroix et de Roberto Cavalli avant de rejoindre la maison Ungaro et le fourreur français Revillon.

Depuis son entrée chez Pucci, il a su rajeunir, voire révolutionner l’identité de la marque-culte sans la dénaturer. Dès sa première collection, il a sélectionné un motif dans les archives pour ensuite le revisiter… Encore pour la saison printemps-été 2011, il a présenté une mode rétro aux accents hippies, parsemée de miroirs brodés, de jeux de lacets, de volants, de robes-ponchos, de tops en voile de coton et de sublimes motifs, le tout décliné dans des tonalités d’épices et de bleu ciel des Cyclades. Bref, un style que n’aurait pas renié Emilio Pucci, alias le Prince de l’imprimé! (www.emiliopucci.com)

 

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