Quel est ton parcours? Quelles ont été tes motivations pour te lancer dans la mode durable?

J’ai étudié en entrepreneuriat et en marketing à HEC Montréal. Passionnée de développement durable, j’étais persuadée qu’il était possible de créer des produits réellement écologiques et de qualité en utilisant les technologies textiles les plus récentes, comme le cuir d’ananas ou l’asclépiade (une espèce de plante vivace) dont on parlait à l’époque. N’ayant aucune connaissance en couture ou en confection de vêtements, je me suis entourée d’experts qui ont chacun plus de 30 ans d’expérience dans l’industrie du manteau québécois. Mon objectif initial était de repenser entièrement un produit non écologique, le manteau d’hiver, et de le rendre réellement écoresponsable, des étiquettes, à l’isolation, en passant par les doublures. J’ai donc entamé une démarche entrepreneuriale et de design thinking avec pour vision une fabrication éthique couplée à une réduction de la pollution plastique. Une campagne de sociofinancement réussie plus tard, je me retrouvais plongée dans le grand monde de la mode!

Parles-nous de votre première collection de vêtements d’extérieurs 80% biodégradables.

Nous sommes conscients que la société n’arrêtera pas de consommer du jour au lendemain, cependant, nous croyons qu’il est possible de mieux consommer sans compromettre l’environnement, l’éthique et la qualité d’un produit. C’est pour cela que nous nous sommes donnés comme mission de créer des produits qui une fois en fin de vie, se décomposent, plutôt que de rester dans un dépotoir pendant plusieurs milliers d’années comme la plupart des vêtements que nous portons.

Notre première collection de doudounes est biodégradable à 80% tandis que nos parkas, deuxièmes produits que nous avons développés, le sont à 100%. En plus de ne contenir aucun plastique, les technologies textiles pour l’isolation employées dans la fabrication ont été développées afin qu’une fois enfouies sous terre, elles puissent se décomposer en moins de quatre ans. Notre manteau, s’il est entretenu conformément aux recommandations, a une durée de vie aussi longue que n’importe quel autre manteau canadien offert sur le marché. Une fois la fin de vie du manteau atteinte, nous invitons les clients à nous le renvoyer contre un crédit en magasin. Nous nous occuperons de notre côté de le recycler ou de le décomposer. La jeune entreprise que nous sommes, en activité depuis trois hivers seulement, n’est pas encore rendue là, mais nous explorons plusieurs avenues quant à la fin de vie de nos produits: la décomposition ou encore le recyclage de certains matériaux pouvant entrer dans la fabrication de panneaux d’isolation sonore par exemple.

Écharpe puffer

Prix: 75,99$

ACHETER

Après avoir collaboré avec une coopérative de couturière qui n’existe malheureusement plus, les équipes d’Ethically Warm effectuent actuellement des démarches pour ouvrir leur propre atelier dans le sud-ouest de Montréal. « Ceci nous permettra de réduire encore plus notre empreinte écologique et d’ optimiser nos coûts. On espère que celui-ci verra le jour en 2024. » indique l’inspirante fondatrice.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par ELLE Québec (@ellequebec)

En attendant de pouvoir visiter leur futur atelier et qui sait, peut-être même de pouvoir y acheter de futurs manteaux, la marque présentera ses produits dans divers pop-ups et boutiques éphémères de Montréal:
Du 4 décembre- 7 janvier: Pop-Up à l’épicerie Loco Plateau, 368 Avenue du Mont-Royal E.
Les 20-21 janvier: Pop-Up au Bkind sur St-Laurent

Lire aussi:
Shopping : 15 robes chaudes pour l’hiver
Shopping : 15 accessoires chauds pour l’hiver
Netflix : 10 films et séries à voir absolument en 2024