Des initiatives qui ont changé la donne

«En novembre 2009, je me suis rendue à Churchill (Manitoba), la «capitale mondiale de l’ours polaire» pour dépeindre la situation dans laquelle se trouve l’ours blanc, une espèce menacée. Ç’a probablement été l’article qui m’a le plus transformée intérieurement.  Je suis devenue militante par après. Et c’est de cette prise de conscience qu’est née l’idée de faire un numéro spécial sur la biodiversité en 2012. Je crois encore aujourd’hui qu’il n’y a rien de plus catastrophique que l’effondrement de la biodiversité.»
Louise Dugas, rédactrice en chef du ELLE Québec de 2009 à 2014

 

«Faire la couverture du magazine était déjà extraordinaire pour moi. Mais de le faire au nom de toutes les femmes qui ne s’y étaient jamais vues représentées ajoutait une dimension sociale, une responsabilité. Ce jour-là a été une journée marquante dans ma carrière, et j’en étais très consciente. Dès la sortie du magazine, on en a parlé partout sur la planète. Le fait que le ELLE Québec ait choisi de ne pas retoucher ma cellulite et mon corps a fait jaser. Ça apportait un vent de fraîcheur et une “vérité” dans le monde de la mode que les gens ont appréciés. Après cette couverture, mon nom a commencé à circuler dans l’industrie, ce qui m’a menée vers d’autres beaux projets. Merci pour cette belle opportunité!»
Justine Legault, mannequin québécoise qui, en mai 2013, a été la toute première mannequin taille plus à faire la couverture d’un magazine de mode québécois.

On a eu chaud!

«J’interviewais Vanessa Paradis, alors tête d’affiche du film Café de Flore, de Jean-Marc Vallée, quand mon magnéto a fait défaut. L’horreur! Si je le lui disais, elle risquait d’interrompre l’entrevue, si difficile à obtenir. Mais si je le lui cachais, je ne captais pas sa voix sucrée. Je lui ai donc avoué mon souci technique. Surprise: exquise, elle m’a permis de la joindre plus tard à Los Angeles et a même prolongé notre entretien. C’est vrai que les plus grandes stars sont les plus cool»
Manon Chevalier, rédactrice en chef par intérim du ELLE Québec en 2014, puis de 2016 à 2017

Le tout premier numéro

«Pour le lancement, alors que je travaillais au Service de marketing, j’ai décidé de mettre la main à la pâte! J’ai transporté 360 bouteilles de Veuve Clicquot dans ma Dodge Colt et pris de la soie dentaire pour accrocher les bannières! Bref, on peut dire que je me suis dépassée pour cette soirée.» (Rires)
Chantal Durand, chargée de projets spéciaux au ELLE Québec 

«J’avais 18 ans quand le ELLE Québec a été lancé. Je me souviens de la page couverture avec la top modèle canadienne Linda Evangelista, arborant cheveux courts et drapeau fleurdelisé. C’est tout de suite devenu MON magazine. En 30 ans, j’ai dû lire 300 ELLE Québec et autant de ELLE France. Chaque fois j’ai lu avec la même fébrilité des nouveautés culturelles, des tendances de société, de femmes à découvrir, de la beauté… de la mode, de la mode et de la mode! C’est un magazine pertinent à consulter pour savoir ce qui se passe ici, tout en demeurant ouvert sur le monde.»
Sophie Banford, éditrice du ELLE Québec

«Je me souviens combien le lancement du magazine en 1989 était spec-ta-cu-lai-re sous les lustres du Windsor. Toute la planète mode, beauté et culture y était! Ce qu’on était fières de faire partie de la famille internationale du ELLE! Il offrait une ouverture sur le monde et une folle audace, qui manquaient cruellement aux magazines féminins d’ici. Soudainement, on a eu accès à tout ce qui vibrait à l’échelle internationale tout en restant branché sur l’effervescence québécoise. The rest is history…»
Manon Chevalier, rédactrice en chef par intérim du ELLE Québec en 2014, puis de 2016 à 2017

Des surprises

«L’idée de faire une page couverture avec Isabelle Blais à demi-dénudée est venue au cours d’une journée que j’ai passée avec Michèle Fitoussi, alors journaliste, auteure et éditorialiste au ELLE France. Nous avions été invitées à l’émission de Christiane Charette pour discuter des différences et des similarités entre nos deux magazines. Christiane m’a demandé pourquoi nous ne faisions jamais de couverture comme celle avec Emmanuelle Béart, qu’on voyait nue dans la mer, de dos! Je lui ai répondu qu’au Québec on n’avait pas l’habitude de foutre une femme à poil en plein milieu d’une couverture, contrairement aux Français! L’animatrice m’a mise au défi, et c’est finalement Isabelle Blais qui a accepté de se dévoiler magnifiquement pour nous.»
Louise Dugas, rédactrice en chef du ELLE Québec de 2009 à 2014

«La page couverture la plus marquante pour moi, à part la première de toutes, est sans aucun doute la plus récente, avec Maripier Morin, qui marque aussi ma vision du nouveau ELLE Québec. Très ancrée en 2019, elle est néanmoins intemporelle.»
Sophie Banford, éditrice du ELLE Québec

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