Quand on nous a proposé de découvrir le Témiscamingue, le temps d’un weekend, on a tout de suis été très emballées. Avant de se dire: mais, comment va-t-on s’y rendre? Parce que, avouons-le, de Montréal, le Témiscamingue, ce n’est pas la porte à côté. On compte environ 700 kilomètres entre les deux destinations, soit environ 8 heures de route. Bien motivées et avides de nouveaux paysages, on a décidé de se lancer, armées du Yukon Denali nouvelle génération, gracieuseté de GMC: un (très) gros VUS de luxe super-confortable qui se conduit comme un charme, qui nous a permis de travailler sur la route grâce au WiFi à bord, et de nous divertir amplement grâce à SiriusXM et à des heures de musique de tous les genres en continu. Oui, bonjour, les vieux succès de notre adolescence sur le canal PopY2K! Vous comprendrez donc qu’on s’est rendues au Témiscamingue bien en forme, sans courbatures et prêtes pour des journées entières de découvertes. Et, croyez-nous, ça valait le détour! À votre tour, maintenant, de jeter un œil aux merveilles de la région.

Paysage du Témiscamingue

Paysage du Témiscamingue

La Bannik, la magnifique

Situé sur les rives du grand et magnifique Lac Témiscamingue, La Bannik est un endroit de villégiature proposant, en termes d’hébergement, de jolis chalets tout équipés (certains avec une vue imprenable sur le lac), des terrains de camping. On profite de l’immensité du lac sur ses berges grâce à une plage bien aménagée, et de la nature environnante dans les sentiers de La Bannik. Après avoir fait le plein de paysages plus grand que nature, on peut se repaître à leur bistro sur place, qui propose des mets plutôt simples et classiques, ou alors à l’un des quelques restos des environs. Pour une expérience gastronomique hors de l’ordinaire, on choisit L’Autochtone Taverne Américaine, sur les berges ontariennes du Lac Témiscamingue. Au menu: bouffe contemporaine tout en richesse et en raffinement, inspirée de la culture et des traditions autochtones et qui met de l’avant des ingrédients locaux et durables. On ne peut qu’aimer! Si on est chanceux, on peut aussi tomber sur l’un des évènements gourmands «de la fourche à la fourchette» de l’entreprise d’agrotourisme L’Éden Rouge. La chef Angèle-Ann Guimond nous en met plein la vue en mode table gourmande débordante de saveurs, parfois en apéro, parfois en menu cinq services. Consultez leur site web pour les dates des évènements, puisqu’elles se font rares et que les places sont limitées.

La Bannik

La Bannik

Éden Rouge

Éden Rouge

En mode agrotouristique

Maraichers, viticulteurs, fromagers, chocolatiers, microbrasseurs: les producteurs locaux font très bonne figure, au Témiscamingue. On peut s’y sustenter d’excellents produits frais, qui sont les fruits du labeur de travailleurs d’ici passionnés par la bouffe, l’art de la table et les modes de production durables et respectueux de l’environnement. Des fromages de la fromagerie Au Village, dont certains ont remporté des prix à l’international, aux douceurs des Chocolats Martine, en passant par les vins du Domaine DesDuc ou la bière de Barbe Broue – il y en a pour tous les goûts. Mention honorable à The Wild Basket, une compagnie menée par des membres de la communauté algonquine (le Témiscamingue est en territoire algonquin non cédé) qui font rayonner des produits du terroir récoltés en forêt, et qui aide à préserver les savoirs ancestraux grâce à de nouvelles technologies de localisation, notamment. Des chanterelles fraichement cueillies de façon éthique et durable? Oui, merci!

Envie d’en savoir plus sur la vie sur une ferme – à la The Simple Life? Prenez rendez-vous avec la famille Gélinas, qui possède la bergerie Bêê Oui (depuis maintenant cinq générations!) et qui offre des visites à tous les curieux avides d’en savoir plus sur la terre, les animaux et la vie en campagne. Des poules, des cochons, des chèvres, des chiens, des canards, des vaches et beaucoup, beaucoup de moutons: de quoi faire le plein de connaissances sur l’élevage de ces animaux, qui se retrouvent souvent dans notre assiette alors qu’on ne connaît rien du rude travail en amont qu’il faut faire avant qu’ils y arrivent. Le sympathique couple Simon et Sandra, entourés de quelques-uns de leurs 7 enfants, explique ce labeur avec entrain et beaucoup d’humanité – et ne manquent ni d’énergie ni de projets pour le futur. Plutôt en mode câlinage de poulains que parmentier de canard? La Ferme du Centaure offre des cours d’équitation tout près, pour les débutants comme pour les cavaliers plus avancés. Classique ou haute voltige? À vous de choisir.

The Wild Basket

The Wild Basket

Produits locaux

Produits locaux

À la bergerie Bêê oui

À la bergerie Bêê oui

À la bergerie Bêê oui

À la bergerie Bêê oui

Un peu d’histoire et une grande bouffée d’air frais

Comme dit précédemment, le Témiscamingue est un territoire algonquin non cédé qui a été fortement teinté par la colonisation. On en apprend plus sur le sujet au lieu historique national d’Obadjiwan–Fort-Témiscamingue, un ancien poste de traite de fourrure fortifié de l’époque de la Nouvelle-France. Cet endroit magnifique aux abords du lac Témiscamingue est témoin de la présence autochtone depuis plus de six millénaires, et a été un endroit effervescent de commerce et de rivalités durant de longs siècles. Aujourd’hui, pour se remettre dans le contexte de l’époque et faire le plein d’histoire, on peut y faire une balade dans les sentiers d’interprétation, avant de s’attarder aux expositions permanentes et temporaires qu’offrent les installations. Et on finit notre captivante visite avec un instant de repos sur la plage en galets, aux abords du grand lac.

Pour pratiquer des activités en plein air – on pense à canot, kayak ou à de l’hébertisme, en été, et à de la raquette ou du ski de fond, en hiver – dans un décor on ne peut plus enchanteur, on se rend du côté du magnifique parc national d’Opémican, qui fait partie du circuit de la Sépaq. On peut même camper au sein de la nature sauvage que nous offre ce petit coin de pays, bordé par les lacs Témiscamingue et Kipawa. Des paysages à couper le souffle qui plaisent aux aventuriers, un patrimoine culturel qui ravit les fanas d’histoire. De quoi ravir tout le monde!

Obadjiwan–Fort-Témiscamingue

Obadjiwan–Fort-Témiscamingue