À la bonne heure!

En raison de sa forte fréquentation touristique, l’hôtellerie parisienne s’interroge de plus en plus sur son impact environnemental, et certains établissements ont décidé d’adopter une nouvelle façon de faire. Nos bonnes adresses?

  • Le Solar Hôtel, à cinq minutes à pied du gros lion de la place Denfert- Rochereau, tente d’être tout à la fois écologique, économique et militant. Panneaux solaires, économiseurs d’eau, vélos à la disposition des clients… Autant de mesures qui dénotent une préoccupation environnementale au quotidien. Petit-déjeuner 100 % bio inclus, bien entendu! (22, rue Boulard, 14e arr., solarhotel.fr)
  • Les hôtels plus chics font aussi leur part. Ils sont quatre à Paris à avoir un «écolabel européen», qui signifie que l’établissement s’engage notamment à réduire sa consommation d’eau et d’électricité et à trier les déchets de manière écologique: l’Hôtel Gavarni (trois-étoiles; 5, rue Gavarni, 16e arr., gavarni.com), l’Hôtel Best Western Premier Regent’s Garden (quatre-étoiles; 6, rue Pierre- Demours, 17e arr., hotel-regents-paris.com), l’Hôtel Best Western Étoile Saint-Honoré (quatre-étoiles; 214, rue du Faubourg Saint Honoré, 8e arr., hotel-paris-honore.com) et Le Jardin de Cluny (trois-étoiles; 9, rue du Sommerard, 5e arr., hoteljardindecluny.com).
  • Paris offre aussi deux terrains de camping très bien desservis par les transports en commun: le camping de Paris-Bois de Boulogne (campingparis.fr), à trois kilomètres des Champs-Élysées, et le camping Paris-Est, à Champigny-sur-Marne (campingchampigny.fr). En plus de comporter des emplacements pour tentes et roulottes, ils proposent des mobile homes avec tout le confort voulu: draps, couvertures et serviettes, cuisine équipée, chauffage et climatisation, et stationnement attenant. La belle vie!

 

Photo: la Cité florale

À table!

Lorsqu’on loge au vert, on veut parfois aussi manger bio. Voici quelques suggestions savoureuses.

  • Bioboa propose des mets concoctés avec des produits frais, issus de l’agriculture biologique, le tout dans un décor branché mais convivial. (93, rue Montmartre, 2e arr., bioboa.fr)
  • Supernature est très couru pour sa nourriture colorée et dynamisante. Au menu: des crevettes marinées et mandarines, une salade de melon, de féta et de graines de courge, ainsi qu’un pavé de cabillaud sauce safran à la fois moelleux et croustillant servi avec un méli-mélo de légumes sautés très croquants. (12, rue de Trévise, 9e arr., super-nature.fr)
  • À fréquenter aussi: l’un des deux établissements de Rose Bakery, dont l’étalage alléchant de petits plats vitaminés met vraiment en appétit. (46, rue des Martyrs, 9e arr., et 30, rue Debelleyme, 3e arr.)
  • Chez Green Pizz, on mange sur le pouce une pizza ou une salade bio. (8, rue Cadet, 9e arr., greenpizz.com)
  • Le Quinoé garantit une table éthique grâce à ses ingrédients certifiés commerce équitable. (59, rue des Mathurins, 8e arr., quinoe.com)
  • Les deux adresses du Tugalik proposent des plats à la fois savoureux et nutritifs, à manger sur place ou à emporter. On peut commander un velouté de châtaignes, un éclectique poulet aux noisettes avec navet et patate douce, et une pana cotta au lait de soja vanillé et aux poires caramélisées. (4, rue Toullier, 5e arr., et 29, rue Saint- Placide, 6e arr., tugalik.com)
  • Le restaurant La bonne heure propose quant à lui une cuisine saine et goûteuse aussi issue de l’agriculture biologique: potages gourmands, assiettes du pêcheur, tartes salées et salades colorées. (72, rue du Moulin des Prés, 13e arr.)
  • Pour le dessert, on déguste les cupcakes bios de Chloé Saada, la pâtissière glamour, et on succombe à ses murs de couleur bonbon, à ses assiettes à pois et à son service adorable. Marbré chocolat-pistache, banane-caramel au beurre salé, citron- meringue… je ne sais lequel vous recommander. (40, rue Jean-Baptiste Pigalle, cakechloes.com)

Photo: Cimetière du Montparnasse

Jardin suspendu

Inaugurée en 1993, la Promenade plantée est le premier espace vert aménagé sur un ancien viaduc, et l’un des plus beaux exemples de «récupération urbaine». Plusieurs villes ont repris cette idée, notamment New York, qui a créé la fameuse High Line en 2009.

La Promenade plantée suit le tracé d’une ancienne voie ferrée, le long de l’avenue Daumesnil, et traverse tout le 12e arrondissement, de l’Opéra Bastille à l’orée du bois de Vincennes (distance: 4,5 km). Elle est parsemée de tilleuls, de bambous, de cerisiers et de plantes grimpantes, et une fraîche odeur de sous-bois et de roses sauvages nous saisit lorsqu’on s’y promène. Partout se dressent en arrière-plan les toitures et les jolies façades qui font le charme de la capitale. Une section sous les voûtes, rebaptisée Viaduc des arts, abrite une cinquantaine d’ateliers d’artisans et de designers. Tout au long de la Promenade, de multiples escaliers et ascenseurs permettent de retrouver la rue. Mais on est si bien là-haut…

Décor fleuri

Quelle jolie balade s’offre aussi à nous dans le 13e arrondissement!

D’abord la Cité florale, petit havre de paix caché derrière la place de Rungis, entre les rues Brillat-Savarin et Boussingault. Des maisons colorées sont alignées dans des rues aux noms de fleurs (des Glycines, des Orchidées…), et le lierre grimpant verdit plusieurs façades.

En montant vers la rue de la Butte aux Cailles, on croise, rue Daviel, la Petite Alsace, joli hameau de maisons à colombages. Dessiné en 1912, cet ensemble d’une trentaine de maisons accueillait autrefois des ouvriers et leur famille nombreuse. Sur la rue de la Butte aux Cailles, tout à côté, on découvre, dans un joyeux dédale, des cafés et des salons de thé comme L’OisiveThé (1, rue Jean-Marie Jégo, 13e arr., loisivethe.com), où les Parisiennes viennent aussi pour lire ou tricoter. De là, on peut rejoindre le Jardin des Plantes (jardindesplantes.net). Promeneurs solitaires, familles ou joggeurs viennent se perdre dans ses allées de verdure, qui agissent comme de véritables tampons contre les bruits de la ville.

Une forêt verticale

À deux pas de la tour Eiffel, au bord de la Seine, le Musée du Quai Branly est une oasis de verdure. On peut se promener en toute quiétude dans son immense jardin foisonnant (18 000 m2!) et flâner au fil des sentiers, des petites collines et des bassins propices à la méditation. On peut aussi admirer le superbe mur végétal d’un des bâtiments, recouvert de 15 000 plantes provenant du Japon, de la Chine, des États-Unis et de l’Europe centrale. Un bel objet vivant. (37, quai Branly, 7e arr., quaibranly.fr

 

Photo: la Promenade plantée

Verte romance

Révéler sa beauté, version nature: facile quand on est la capitale la plus boisée d’Europe! En effet, près de 500 000 arbres de 160 espèces différentes poussent à Paris. À eux seuls, le bois de Vincennes et le bois de Boulogne en comptent 300 000. Marronniers, tilleuls, sophoras, érables sont garants de l’oxygénation des Parisiens. Le doyen, un robinier, a été planté en 1601 et tient toujours debout au square Viviani (5e arr.). Grâce à une mesure incitative adoptée en 2006 par la mairie de Paris, les habitants de la ville sont encouragés à fleurir les rues et la base des arbres pour embellir leur cadre de vie. On peut se demander si Piaf elle-même n’aurait pas vu la vie en vert en 2011.

  • Côtoyant de riches hôtels particuliers, le parc Monceau (8e arr.) a des airs aristocratiques avec ses hautes clôtures dorées, sa rotonde élégante et son bassin ovale ceint d’une colonnade corinthienne. Marcel Proust aimait y déambuler. Outre la grotte, la cascade et la petite rivière enjambée par des ponts pittoresques, on y trouve encore des vestiges du 18e siècle: fausses ruines, pagode et temples de pacotille, au goût de l’époque.
  • Du côté de la place Saint-Georges se cache le magnifique petit jardin du Musée de la vie romantique (16, rue Chaptal, 9e arr.), bien à l’abri au bout d’une allée ombragée. Celle-ci mène à l’ancienne demeure du peintre Ary Scheffer, un hôtel particulier du 19e siècle où les amants célèbres Frédéric Chopin et Georges Sand avaient leurs entrées. Aujourd’hui, cet espace de verdure à l’écart de la civilisation comporte un salon de thé à ciel ouvert.

En plein air

  • Pittoresque parc paysager, les Buttes Chaumont (19e arr., butteschaumont.free.fr) ont été inaugurées en 1867 pour l’Exposition universelle. L’île rocheuse surélevée de 30 mètres, couronnée du temple de la Sibylle, offre une vue imprenable sur le Sacré-Coeur au loin. Pont suspendu, cascades, ruisseaux et grands espaces où se prélasser font encore aujourd’hui le délice des Parisiens.
  • Non loin, le bassin de la Villette (19e arr.) est le plus vaste plan d’eau artificiel de Paris. Il relie le canal de l’Ourcq au canal Saint-Martin. On se promène en découvrant des espaces sablonneux animés par des joueurs de pétanque, des quais flottants où l’on peut s’asseoir et des «péniches-spectacles ». Au-delà de l’écluse et de la place de la Bataille de Stalingrad, on poursuit ce plaisant circuit en marchant le long du fameux canal Saint-Martin (10e et 11e arr.), qui s’étire à son tour sur plus de quatre kilomètres jusqu’au port de l’Arsenal, relié à la Seine. Difficile de ne pas avoir une pensée pour Amélie Poulain en train de s’adonner à l’un de ses petits plaisirs: faire des ricochets sur l’eau.

Photo: le Parc Monceau

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