Le principe d’échange de maisons ne date pas d’hier… Au début des années 1950, des professeurs correspondant avec des confrères à l’étranger ont lancé le concept en troquant leurs domiciles respectifs durant leurs longues vacances scolaires. Les «catalogues» de l’époque se sont modernisés dans les années 1990 grâce à Internet.

Oui, la demande est encore là. Non seulement l’échange de maisons fait économiser des centaines de dollars par semaine puisqu’on ne paye pas l’hébergement, mais si on échange aussi les véhicules (on vérifie avant avec sa compagnie d’assurance), on épargne sur la location de voiture! De plus, cuisiner à la maison au lieu de manger trois fois par jour au restaurant réduit grandement les dépenses. Une économie de 50 % à 70 % si l’on compare avec les frais de vacances habituels, selon une estimation suggérée dans le site Trocmaison.com.

En choisissant un séjour à la maison plutôt qu’à l’hôtel, on vit comme les gens de la place en s’approvisionnant chez les marchands locaux, ce qui favorise l’économie de la région. Sans compter qu’il est ainsi possible de découvrir des lieux hors des sentiers battus – des villages où on ne retrouve pas d’infrastructure hôtelière, par exemple -, de se faire des amis parmi la population locale et de perfectionner une langue étrangère!

En outre, notre maison étant occupée pendant notre absence, les cambrioleurs sont moins intéressés d’y passer! Et les invités prennent soin des animaux et des plantes. Il est aussi possible de faire un échange simultané. On choisit ainsi d’être présent quand les hôtes sont chez nous, et vice versa.

La Provence contre Montréal

Nathalie Boucher et son fils Maximilien ont échangé leur maison de Prévost (Basses-Laurentides) contre un appartement à Paris en 2007. Conquise par la formule, Nathalie a entraîné sa sœur Brigitte et sa fille Sandrine à Vence (Provence) l’été suivant. Ils ont adoré leur expérience, tout comme la famille française qui a bénéficié d’une belle monnaie d’échange: une maison aux portes des Laurentides et un appartement en plein cœur de Montréal. « Nous avons choisi la Provence parce que la région est proche d’un autre pays, raconte Nathalie. Avec la voiture de nos hôtes, nous sommes allés en Italie et à Monaco. » Quand les familles ont des enfants d’âges semblables, les chambres sont appropriées, ainsi que les jeux. La console wii des Provençaux a bien plu à Maximilien et à Sandrine!

 Plus de liberté

Sylvain Léonard et sa fille Rachel ont séjourné une semaine à Concoret, en Bretagne, et une autre semaine à Bressolles, en Auvergne. Sylvain a cohabité chez lui quelques jours avec les Bretons puis les Auvergnats, à son retour de vacances. Ils ont pu faire ainsi l’échange des clés de maison et de voiture en mains propres.

« En allant vivre dans une maison, on ne se sent pas coincé dans une chambre d’hôtel », dit Sylvain, qui a bien aimé « vivre le quotidien… ailleurs ». Jouer à des jeux de société au salon, profiter de la cour, découvrir des attraits qu’il n’aurait pas connus autrement, comme le chêne à Guillotin faisant près de dix mètres de circonférence et âgé de près de 1000 ans, à Concoret!

Il est de mise de laisser de la documentation touristique, un «mode d’emploi» de la maison (comment faire fonctionner le lecteur DVD, l’ordinateur, la machine à laver; où trouver les draps de rechange; quand sortir les poubelles et le bac de recyclage…), quelques provisions et un petit mot pour accueillir les visiteurs. « Nos hôtes nous avaient préparé une belle assiettée de fromages », raconte Sylvain, touché par la gentille attention.

Des désagréments?

Peur de se faire vandaliser sa maison ou abimer sa voiture? Les partenaires d’échange s’inquiètent tous de l’état de leur propriété. Le respect et la confiance sont à la base de cette formule de vacances et il est très rare que des ennuis majeurs surviennent. Il faut se rappeler que les partenaires correspondent pendant des mois et qu’ils ne sont plus des étrangers. On peut aussi demander à des proches (parents, amis, voisins) de participer à l’échange en allant chercher les invités à l’aéroport, en leur remettant les clés et en leur téléphonant de temps à autre. On peut ainsi savoir que tout va bien.

Une bonne communication permet de bien préparer le terrain d’accueil; cela inclut des questions sur les allergies aux animaux et l’usage du tabac dès le début des correspondances. Bon échange!
Quelques réseaux d’échanges en français:

Échange de maison
Intervac

Troc maison

Échanger sa maison

Échange Vacances
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