1. Alpes suisses et italiennes: Zermatt

Peu d’endroits en Europe offrent une expérience aussi complète de la descente et de la détente que Zermatt. Dominée par les 4478 m de l’éblouissant Cervin, cette station suisse comporte de larges couloirs damés, d’autres plus étroits en forêt et des dénivelés pentus qui conviendront à tous les types de sportifs. On peut aussi y faire de l’héliski ardu et du ski hors piste, tout en admirant d’époustouflants panoramas.

Le midi, impossible de passer outre les nombreux bergrestaurants, les restos de montagne plantés au bord des pentes, où on peut s’offrir un rösti (julienne de pommes de terre rissolées) ou un plat de spätzle (pâtes) aux poires et au fromage, par exemple. Le lendemain, on se dirige vers Breuil-Cervinia, sur le versant italien des Alpes, pour se délecter d’une fondue valdôtaine ou d’une polenta au gorgonzola.

De retour en Suisse, on s’affale devant les mazots (petits chalets) convertis en bars-terrasses avant d’investir les excellentes tables du village et de conclure par une virée au «triangle des Bermudes», repaire des noctambules de Zermatt.

Dans le Valais (sud-ouest suisse).
Dormir au Kulmhotel Gornergrat (www.gornergrat-kulm.ch), l’hôtel le plus haut des Alpes suisses (3100 m); dans un hôtel igloo (www.iglu-dorf.com).
Sortir au Vernissage (www.vernissage-zermatt.com).
S’informer à www.zermatt.ch.

 

Photo: Wikimedia Commons (La station de Zermatt)

 

2. Alpes tyroliennes: St. Anton et Lech

Pour plusieurs, voici la quintessence des stations. Tout y est: montagnes fabuleuses, enneigement faramineux, remontées insurpassables, restauration superbe, hébergement princier, cadre pittoresque et esprit festif.

Reliées entre elles par leurs domaines skiables, St. Anton et Lech forment deux composantes indissociables de la mecque du ski autrichien. Si la première propose une ambiance jeune et fêtarde, la seconde est plus guindée, haut de gamme et franchement ravissante: à preuve, Lech a reçu le titre du plus beau village d’Europe en 2004.

Peu importe où on séjourne, on peut descendre les pentes pépère, lézarder en terrasse ou débarquer d’un télésiège à 2811 m et s’offrir du ski hors-piste hors pair, muni d’un détecteur de victimes d’avalanches (voire d’un parachute). Tout ça entre une lasagne au foie gras le midi, une coupe de champagne qu’on boit étendu sur une fourrure vers 15 h et un plat de pâtes aux truffes blanches en soirée. À moins qu’on n’ait pas réussi à se lever au lendemain d’une nuit vraiment déjantée dans la nébuleuse des bars endiablés de St. Anton!

Dans le Tyrol autrichien, à 2 heures 30 de train de Zürich.
Dormir et manger à l’Arlberg Hospiz (arlberghospiz.at), auguste hôtel avec table sublime, spa superbe et cave à vin délirante dans une bâtisse datant de 1386; en compagnie des hipsters à l’Aparthotel Anton (hotelanton.at).
S’informer à stantonamarlberg.com et à www.lech-zuers.at.

3. Alpes grisonnes: Saint-Moritz

Avouons-le d’emblée: skier à Saint-Moritz n’est pas à la portée de toutes les bourses. Haut lieu de villégiature des membres de la monarchie, du jet-set et du gratin européen, berceau mondial du tourisme hivernal, cette jolie petite ville des Grisons, en Suisse, vit de glamour et de neige fraîche.

Renommée pour la qualité du damage de ses pistes, pour ses restaurants et ses boutiques de produits haut de gamme, ainsi que pour sa forte concentration d’hôtels cinq-étoiles, Sankt Moritz connaît 322 jours de beau temps annuel et trône au coeur de la magnifique vallée de l’Engadine.

La totale, ici? Descendre toute la vallée en une journée et terminer au «chalet» du pic Corvatsch, au sommet de la montagne, où l’après-ski s’étire jusqu’à 2 h du matin. Et rassurez-vous: on attend que le dernier sportif soit parti avant d’éteindre l’éclairage des pentes.

Dans les Grisons (sud-est de la Suisse).
Dormir à l’Auberge de jeunesse (youthhostel.ch); au Badrutt’s Palace, où est né le tourisme hivernal (badruttspalace.com).
S’informer à stmoritz.ch et à engadin.ch.

 

Photo: Wikimedia Commons (La station St. Anton et Lech)

4. Alpes bavaroises: Garmisch-Partenkirchen

Garmisch-Partenkirchen s’est rendue célèbre quand un certain Adolf Hitler y a organisé les Olympiades de 1936, au cours desquelles le ski alpin est devenu une discipline officielle des Jeux d’hiver.

Aujourd’hui, c’est la capitale bavaroise des sports d’hiver. Plus de 80 km de pistes pour les skieurs de tout calibre sont reliées à la ville grâce à des remontées dernier cri, dont l’épatant Eibseeseilbahn, un téléphérique vertigineux, et le Zugspitzbahn- Zahnradbahn, un train à crémaillère qui s’enfonce dans la montagne pour déboucher sur le Zugspitzplatt, immense bol de poudreuse reposant sur un glacier.

Dans l’après-midi, il fait bon flâner dans les rues de ce site vieux de 1200 ans avant de tâter de l’après-ski sans chichi, en buvant une bière fraîche, pour ensuite faire ripaille en chantant et en tapant sur les tables. Ne reste plus qu’à s’offrir un traitement de climatothérapie dans une des cliniques de Garmisch, réputée pour la qualité de son air.

À 90 km de Munich.
Dormir et dîner au Gasthof Fraundorfer, ouvert depuis 1857 (gasthof-fraundorfer.de).
S’informer à gapa.de.

5. Pyrénées françaises: Cauterets

Les stations des Hautes-Pyrénées, moins développées que celles des Alpes françaises, sont aussi moins coûteuses et souvent plus pittoresques. C’est le cas de Cauterets, un village bourré de cachet où on se plaît à musarder en suçotant un berlingot, une friandise locale, avant de se régaler à table ou de partir en excursion dans le Parc national des Pyrénées qui est tout proche.

Et le ski? Il est modeste, très familial et accessible à tous. Grâce aux télécabines, on quitte l’hôtel les bottes aux pieds et on gagne le sommet des pentes, d’où on peut admirer des dizaines de cimes éblouissantes. Le midi, la moindre gargote nichée dans un chalet propose des brochettes de coeurs de canard et de la crème brûlée, et le soir, on peut s’offrir une séance de chouchoutage aux Thermes de Cauterets (thermesdecauterets.com), alimentés par des sources connues depuis l’Antiquité.

Dans le sud-ouest de la France.
Dormir et dîner à l’Hôtel du Lion d’or, hyper chaleureux et intime (liondor.eu).
S’informer à lespyrenees.net et à cauterets.com.

 

Bon à savoir

Vols Montréal est reliée à Munich (aircanada.ca), à Zürich (swiss.com) ainsi qu’à Pau, via Paris (airfrance.ca), plusieurs fois par semaine.
Train S’informer à raileurope.ca.
Info bestofthealps.com.

 

Photo: Istockphoto.com (La station Garmisch-Partenkirchen)

 

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