La lumineuse Laurence Dauphinais (L’auberge du chien noir, Lance et compte) est une artiste aussi passionnée que polyvalente. Celle que nous avons vue grandir à la télévision dans Sous un ciel variable, puis dans Ramdam, s’est construit une riche carrière à grands coups de curiosité et d’audace. À preuve, parallèlement à son métier de comédienne, elle tient les rôles de vocaliste, de mélodiste et de parolière au sein du groupe électro-pop-alternatif A Beautiful Life, en plus d’être une doubleuse émérite (la voix de Christina Aguilera dans la version française de Burlesque, c’est la sienne!) et une metteure en scène (elle cosigne notamment la mise en scène du Ishow, présenté du 21 au 23 février à l’Usine C).

C’est sans même reprendre son souffle qu’elle se lance aussi dans l’aventure de Cinq visages pour Camille Brunelle, un texte de Guillaume Corbeil mis en scène par Claude Poissant. Elle y joue une jeune femme qui carbure à l’autopromotion virtuelle. «Les cinq personnages de la pièce ne vivent qu’à travers l’image qu’ils désirent projeter, notamment dans les réseaux sociaux, explique Laurence. Il y a une certaine rivalité entre eux: chacun veut être celui qui a le plus de connaissances culturelles, d’ »amis », de photos d’une vie prétendument palpitante. Or, la compétition deviendra de moins en moins implicite… Jusqu’où ira-t-elle?» dit-elle en terminant, mystérieuse. On ne manquera certainement pas le dévoilement de l’énigme.

(Jusqu’au 23 mars, à Espace Go)

 

À DÉCOUVRIR: Marie-Hélène Thibault