1. Comment décririez-vous Madeleine, votre personnage?

Elle semble normale au début de la pièce, alors qu’elle se rend à une réunion familiale. Mais on réalise vite qu’elle est en fait un monstre… ou presque! Elle a pris la décision de ne se fier qu’à sa première impression – sans jamais se questionner davantage sur les gens qu’elle rencontre ou les situations dont elle est témoin. J’adore la façon qu’a l’auteur, le Britannique Martin Crimp, de faire s’affronter les différents points de vue de ses personnages.

2. Qu’est-ce qui fait la particularité de cette pièce?

D’abord, ses dialogues, qui sont intercalés de chansons. Ensuite, les répliques du deuxième acte: l’auteur ne les a pas attribuées à des personnages précis; il a préféré laisser chaque metteur en scène libre d’interpréter le texte comme il le voulait et de mettre lui-même les dialogues dans la bouche des acteurs de son choix. Chaque fois que la pièce est montée, elle prend donc un caractère distinct et unique. Du génie!

3. Y a-t-il un point commun entre Madeleine, Jeanne d’Unité 9 et Anne-Alexandra, la jeune femme cherchant un géniteur que vous incarnez dans la série Web Anne ovule?

Elles ont toutes une excellente confiance en elles, voire un front de boeuf! Quand elles décident quelque chose, elles se contrefichent que ça plaise ou pas aux autres.

Jusqu’au 7 février, à Québec; letrident.com; du 19 au 28 février, à la Cinquième Salle, à Montréal; placedesarts.com.

À DÉCOUVRIR:
Marilou et Alexandre Champagne: le goût du bonheur
Félix et Meira: entretien avec le réalisateur Maxime Giroux
Ève Landry: au-delà d’Unité 9