DES HOMMES D’AOÛT

MADE IN MONTRÉAL
Ils sont beaux, très bons, et capables de remettre la pop à la française au goût du jour. Adeptes de la bohème montréalaise, les cinq membres de Chinatown ont passé les trois dernières années à boire des cafés bien tassés, à écrire des livres et à jouer de la musique pour le plaisir. Le résultat? Cité d’or, un album romantique, qui bercera nos jours d’été. Portrait en trois points.

Les années 1960
«Nous adorons les années 1960: Gainsbourg, Ferré, Higelin… Lors d’une tournée en Chine, l’an dernier, nous avons réalisé que les Chinois raffolent eux aussi des sixties, une période de la culture occidentale qu’ils n’ont jamais vécue. Après chaque concert, nous devions signer des autographes comme si nous étions les Beatles!»
Félix

La pop
«Nous nous intéressons à d’autres formes d’art que la musique. Mais au final, l’envie de s’introduire dans les oreilles et le coeur des gens prend le dessus. Sur l’album, on retrouve certaines chansons toutes simples, écrites lorsque j’étais plus jeune, que j’avais délaissées et dont je suis retombé amoureux. De la bonne pop, c’est fait par amour.»
Pierre-Alain

L’amour
«Contrairement à de nombreux groupes rock, nos textes évoquent une vision de l’amour qui n’est pas synonyme de s’ouvrir les veines… Comme dans la chanson Tu es un hit, c’est plutôt: “je te donne ma vie, et crois-moi qu’elle est chouette ma vie”. On peut être artiste sans pour autant être misérable.» Julien

(Le 2 Septembre  au Festival de Musique Émergente à Rouyn-Noranda )
www.fmeat.org
EVELYNE CÔTÉ

 

 

VC-KITSCH-EQ240.jpgSÉBASTIEN DIAZ
Le touche-à-tout culturel Sébastien Diaz est journaliste (Urbania), réalisateur (Mange ta ville), chroniqueur pour la télé (État critique et Sucré salé) et, dès septembre, il sera l’animateur du pendant télévisuel de l’hebdomadaire Voir à Télé Québec. Celui qui a récemment publié le guide Montréal kitsch, 98 lieux hauts en couleur (éditions La Presse, 30 $) nous en dit plus sur ses deux derniers projets.

Pourquoi sera-t-on accro du magazine culturel Voir?
Pour son approche très journalistique. Les chroniqueurs du Voir y feront de la vraie critique, ce qu’on ne voit presque plus en ce moment à la télévision. Des dossiers seront aussi présentés chaque semaine, par exemple: «Les billets de spectacles sont-ils trop chers?»

Votre livre réussira-t-il à réhabiliter les bric-à-brac de la Plaza St-Hubert et les karaokés de la rue Ontario?
J’ai entrepris ce projet par nostalgie pour le Montréal populaire d’autrefois, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il prenne de telles proportions. Il est question d’imprimer des autocollants que les commerces apposeront sur leur vitrine, attestant qu’il s’agit d’un lieu kitsch. De plus, des soirées kitsch sont maintenant organisées dans plusieurs des endroits cités… et les jeunes s’y bousculent. Il y a de l’espoir!
SOPHIE POULIOT

VC-MortPeine-EQ240.jpgTHÉÂTRE
Comme un sou neuf

Les tout nouveaux, tout beaux locaux du Théâtre de Quat’Sous ont enfin été inaugurés en mai dernier, quelques mois plus tard que prévu. On est impatientes d’y voir Mort de peine, d’Yvan Bienvenue, production dans laquelle le comédien Louis Champagne (Minuit, le soir) devra se replonger dans de douloureux souvenirs. La mise en scène est signée par Louis Bélanger, le réalisateur de Gaz Bar Blues, qui n’avait jamais dirigé de pièce de théâtre jusqu’ici. Comme un bambin à qui on aurait donné un nouveau jouet, ce dernier jubile à l’idée de troquer l’écran contre les planches: «Au départ, j’avais peur. Mais, à 44 ans, il était temps d’essayer une autre forme d’expression. Les rouages du théâtre sont encore mystérieux pour moi, et je m’amuse comme un enfant!» Prometteur.

(Du 24 août au 6 septembre, et du 15 au 26 septembre)
 www.quatsous.com
HELEN FARADJI

 

PHOTOS: VINCENT FAUCON (CHINATOWN).

EXPOS

Eau de vie
On le sait: Guy Laliberté voit grand, que ce soit pour le Cirque du Soleil ou pour sa fondation One Drop. Cet été, il entend changer le monde, goutte que goutte, avec Aqua, une exposition multisensorielle et interactive (les visiteurs peuvent interagir avec des images projetées sur un écran de 360°) qui les sensibilise à la rareté de l’eau potable et au droit de chaque être humain d’y avoir accès. Une expérience amusante qui donne envie d’interdire l’arrosage de la pelouse.

(Jusqu’au 7 septembre, au Centre des sciences de Montréal)
www.centredessciencesdemontreal.com
SOPHIE POULIOT

 

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Ceci n’est pas Magritte
Depuis quelques mois, l’œuvre L’empire des lumières, de René Magritte, apparaît en plein cœur de la place Royale, à Bruxelles, sur un trompe-l’oeil grandeur nature. Le 2 juin dernier, le rideau s’est levé pour dévoiler l’édifice abritant le tout nouveau Musée Magritte, entièrement consacré au célèbre peintre surréaliste belge. L’établissement d’une superficie de 2500 m2 présente plus de 200 oeuvres, incluant des photos, des affiches publicitaires, des partitions de musique et des films. Il s’agit de la plus importante collection dédiée à celui qui s’est fait connaître en inscrivant «Ceci n’est pas une pipe» sur une de ses toiles, La trahison des images.
www.musee-magritte-museum.be
VIOLAINE CHAREST-SIGOUIN

 

 

 

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ÉVÈNEMENT
Tout feu, tout flamme!

Le 29 août prochain, on enfile une robe colorée et on se rue à la Tohu pour la cinquième célébration de La Falla. Cette fête traditionnelle espagnole consiste en l’embrasement d’une impressionnante oeuvre d’art de 11 m de hauteur faite en bois et en papier mâché. À l’horaire? Dès 17 h, de l’animation, des jeux pour enfants, un méchoui et des rythmes endiablés. En fin de soirée, de la musique, des jeux de lumière et des effets pyrotechniques accompagneront le grand moment de la mise à feu de la spectaculaire structure. Ça va chauffer!

(Entrée gratuite; 1 888 376-TOHU)
www.tohu.ca
ANNIE ST-AMOUR

 

 

PHOTOS: LE CIRQUE DU SOLEIL (AQUA); LA TOHU (LA FALLA).