À sa création en 1934, Les innocentes a été l’objet de censure à Boston, à Chicago et à Londres. Pourquoi? Cette pièce de la dramaturge américaine Lillian Hellman raconte le destin de deux directrices d’un pensionnat pour jeunes filles qu’une élève malicieuse accuse d’avoir une liaison «contre nature».

Cette oeuvre subversive et audacieuse a été la toute première pièce jouée en 1949 au Théâtre du Rideau Vert. Soixante-cinq ans plus tard, l’institution fondée par Yvette Brind’Amour et Mercedes Palomino, qui formaient d’ailleurs un couple à l’époque, présente à nouveau ce drame toujours d’actualité. «On voit surgir des relents d’homophobie dans le monde. Et ce n’est pas parce qu’on est plutôt politiquement corrects au Québec qu’on n’entretient pas de préjugés», soutient Rose-Maïté Erkoreka (Louis Cyr), qui interprète une des scandaleuses amoureuses. Présence obligatoire!

(du 13 mai au 7 juin; rideauvert.qc.ca)  

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