Pour produire ces images, l’artiste et photographe d’origine irlandaise a employé une pellicule infrarouge, créée par l’armée américaine à des fins de surveillance, qui transforme les verts (de la nature et des uniformes militaires) en différentes nuances quasi surréelles: rose pastel, rose bonbon, fuchsia, magenta… Résultat? La couleur attire l’oeil vers ce dont on a l’habitude de détourner le regard. Le pigment détonne, choque et, au bout du compte, force à la réflexion. Comme le note Cheryl Sim, commissaire de l’exposition, les images ne sont «ni violentes ni sensationnalistes». Mais c’est justement dans la suggestion que résident toute la complexité et l’horreur. Une vision à mille lieues de notre confort occidental.

Jusqu’au 8 février 2015 à la DHC/ART.

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