Nadja: suivre sa voix

Impossible de rater sa fulgurante reprise de la pièce Hound Dog, qui a atterri en tête de nos palmarès. Sur son premier disque, Nadja s’attaque au répertoire d’Elvis, mais aussi à de grands titres du R & B classique. Et on y croit! La preuve: cet album éponyme a été certifié disque d’or.

Il faut dire que la chanteuse n’en est pas à ses premières armes: peu de temps après avoir été remarquée dans un karaoké montréalais au début des années 2000, elle reçoit une proposition de tournée en Asie, où elle se produit devant des membres de la royauté thaïe! À son retour en sol québécois, quelques années plus tard, l’interprète de 36 ans originaire du Saguenay attire l’attention du chanteur Mario Pelchat, qui la prend sous son aile. C’était parti!

À peine sortie d’un déferlement de concerts estivaux en 2010 (dont une première partie aux côtés du légendaire Smokey Robinson, à qui elle emprunte le morceau Who’s Loving You sur son album), elle prépare déjà la suite. «Avec du matériel original, cette fois, et même une pièce en français!»

 

Alex-Nevsky-200.jpgAlex Nevsky: la voix qui monte

Il y a quatre ans, un Alex Nevsky féru de hip-hop s’inscrit à l’École nationale de la chanson de Granby. Là, tout bascule: il rencontre la pop, le piano et… Yann Perreau. La première adoucit sa plume, le second, son oreille, et le troisième le pousse en studio pour la réalisation de l’album De lune à l’aube, qui vient d’être lancé. Comme son mentor, Nevsky oscille entre la tendresse et l’ardeur, l’électro-pop et la ballade sentimentale. Il ne veut pas se fixer: il désire tout autant nous faire danser que nous faire chavirer.

 

 

 

 

 

Philémon: l’émotion lui va si bien

Zéro artifice, des yeux purs et une voix puissante parce que capable de vulnérabilité: quand Philémon chante, on écoute. Avec Les sessions cubaines, son premier album, l’auteur-compositeur-interprète de 27 ans s’impose comme une des voix les plus authentiques et originales du moment.

On aime Philémon Bergeron-Langlois parce que:

Il sait partir pour mieux revenir. Après s’être imprégné de l’Inde, d’Haïti, du Nicaragua et de l’Espagne, c’est sur Cuba que le natif de Charlevoix a mis le cap, pour se guérir d’une peine d’amour. Là, il trouve le repos, mais gagne aussi le respect de musiciens locaux qui l’aideront à graver ses compositions au légendaire studio Egrem, où jouait jadis le Buena Vista Social Club.

Imparfait? Oui, et après? Notre citoyen du monde préfère l’émotion aux calculs, et l’unique à l’idéal. Ses chansons tour à tour feutrées, denses et délicates, qui affectionnent les petites erreurs de parcours, nous donnent l’impression, quand on les écoute, d’être à ses côtés.

 

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