Malgré son visage d’éternelle adolescente, Salomé Leclerc est une fille qui a fait du chemin. Depuis quelques années, une rumeur discrète mais insistante nous rappelait régulièrement son joli nom, qu’on a classé depuis dans la colonne «à surveiller de près». Comme plusieurs jeunes chanteurs, Salomé s’est fait les dents dans les concours. Puis, en 2009, les choses se sont vraiment mises en branle: la jeune auteure-compositrice-interprète s’est illustrée au Festival de la chanson de Granby et à Ma première Place des Arts, puis s’est vu offrir un séjour de formation aux Rencontres d’Astaffort, fief de Francis Cabrel.

Étapes essentielles dans le développement d’une jeune carrière? «Je ne me sentais pas prête à lancer un album tout de suite, avoue candidement la musicienne. Je voulais travailler certains aspects de mon art. L’interprétation, entre autres.» Un travail qui a porté ses fruits: après avoir présenté ses chansons dans une forme très épurée, accompagnant seulement sa voix touchante et rocailleuse de sa guitare acoustique, elle se tourne vers l’électrique, donnant ainsi du mordant à ses textes déjà poignants.

Réalisé à Paris par la chanteuse française Emily Loizeau (que Salomé a connue à Astaffort), ce premier album éponyme est très personnel et s’inscrit dans son époque. «Si les gens entendent dans ma musique des influences comme Karkwa ou Cat Power, c’est tout à fait normal, puisque c’est ce que j’écoute», explique la jeune femme, qui avoue aussi être fan de Desjardins, de Charlebois et de Ferland. Même si elle continue humblement d’apprendre les rouages de son métier, l’école semble bien finie pour Salomé. Parce qu’avec la parution de son premier CD elle est certaine d’obtenir son diplôme – avec distinction.

 

Nouveautés chez le disquaire

 

patti-smith-outside-society-200.jpgPatti Smith
Outside Society – Looking Back 1975-2007

Revenue sous les projecteurs grâce à sa magnifique autobiographie Just Kids (parue en français chez Denoël), Patti Smith a maintenant droit à une première compilation retraçant sa carrière atypique. De ses débuts rageurs où la poésie et le punk entraient en collision (Pissing in a River) aux chansons récentes, plus intimes (Lo and Beholden), ce disque trace le portrait d’une talentueuse outsider qui n’a jamais renié ses racines.

 

 

 

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La Liberación

Débarqués du Brésil dans un tourbillon de couleurs fluo et de rythmes électro-rock déjantés, les quatre filles et le garçon de Cansei de ser sexy («Fatigués d’être sexys») ont secoué le monde de la musique en 2006 avec leur succès Music Is My Hot Hot Sex (consacré grâce à son utilisation dans une pub de l’iPod Touch). Après un deuxième effort décevant, ils sont de retour avec un troisième album, plus riche, mais qui s’accroche à la folie adolescente des débuts.

 

 

 

 

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