D’où vient l’inspiration pour cette pièce? 

Laroie: Bittersweet parle d’épreuve relationnelle qu’on peut vivre et l’état de survie dans lequel on se met tous et toutes, à notre façon, pour se protéger de cette épreuve. Puis, on réalise que rien n’est jamais personnel et qu’on a tous nos combats intérieurs. Je l’ai écrite en pensant à une amie de longue date et comment je m’étais sentie trahie par elle, mais en fait, elle ne faisait que se protéger elle-même. J’ai tendance à prendre sur mes épaules le combat des autres, mais je travaille là- dessus! Cette expérience m’a fait prendre connaissance de beaucoup de choses, dont le fait que plusieurs choses ne m’appartiennent pas. En écrivant la chanson, je trouvais qu’il y avait quelque chose de beau dans l’acceptation du laisser-aller de ce qu’on ne contrôle pas. Mais il y a aussi le côté amer de la chose quand on pense qu’on est constamment dans cet état de survie. De là le titre, Bittersweet.

Shah: La chanson était déjà écrite quand je suis arrivée in the picture. Laroie et moi, on a pris le temps de faire des sessions d’écriture pour qu’elle puisse m’introduire à son univers et bien me faire comprendre l’histoire de Bittersweet. Pour mon couplet, j’ai choisi de prendre le rôle de l’amie bienveillante, tu sais, celle qui n’a pas peur de te dire tes quatre vérités? C’est le genre de femmes qui m’entourent dans ma vie et elles me permettent de grandir et d’assumer mes responsabilités. Dans la chanson, je m’adresse à une amie, je lui demande pourquoi elle se fait souffrir en retournant vers la personne qui lui a brisé le cœur. On dirait que je la chicane alors qu’en réalité je lui parle par amour; c’est du tough love! J’ai moi-même survécu à une relation toxique et c’était effrayant de me voir y retourner en toute connaissance de cause pour tenter de sauver mon partenaire de lui-même. Aujourd’hui, j’ai appris que tu ne peux pas prendre les combats des autres sur tes épaules. Vivre et laisser vivre.

Comment décririez-vous le lien qui vous unit l’une à l’autre? 

Laroie: Shah et moi, on devient de bonnes amies et j’adore apprendre à la connaître. On se connaît depuis seulement un an et je sens qu’il y a plein d’autres aventures qui nous attendent! J’aime beaucoup ce qu’elle fait en musique et j’espère collaborer de nouveau avec elle. La vibe est trop bonne!

Shah: Gab, c’est ma girl ! Plus jeune, j’étais déjà fan d’elle quand elle était dans son groupe Heartstreets. En travaillant sur Bittersweet avec elle, j’ai pu la connaître sous un angle plus personnel et on a tout de suite cliqué. Chaque fois qu’on se voit, on passe toujours un bon moment et on a de véritables conversations, ce qui est important quand tu bâtis une amitié avec quelqu’un.

Comment s’est passé votre collaboration sur Bittersweet? 

Laroie: C’était incroyable! Tellement easy going et fun de créer cette chanson et faire le vidéoclip avec Maïlis. Shah et moi étions dans la même vibe et je pense que ça se ressent, autant dans la création de la chanson, que dans le clip.

Shah : J’ai a-do-ré! Quand Laroie m’a invitée sur son morceau, le tout s’est fait si facilement, des sessions d’écriture à l’enregistrement de la chanson, en passant par le photoshoot du artwork et le tournage du clip. C’était très enrichissant de voir comment elle travaille. Elle a beaucoup de respect et de considération pour les gens avec qui elle collabore. Je me suis sentie comprise de A à Z dans mon son, mon identité artistique et mon style.

Quel est votre rapport à la musique R&B des années 1990 (parce que moi, je suis fan!)?

Laroie: Je dirais que la musique R&B des années 1990 est une de mes influences premières, j’adore! Elle inspire beaucoup la musique que je crée. J’ai grandi avec le R&B des années 1990 et début 2000, j’en écoute encore, et c’est pour moi une époque nostalgique de mon enfance. Je trouve ça spécial de sortir une chanson qui me rappelle cette époque et ça me rend vraiment heureuse! En plus, cette chanson est née en pensant à une relation qui remonte à l’enfance, alors c’était évident que j’allais tomber dans cet univers.

Shah : Soyons totalement honnêtes. Le R&B des années 1990-2000, c’est la meilleure playlist à jouer pour tes moments croustillants, point barre. Je suis une fan finie de tout ce qui est Spice Girls, Britney Spears et Christina Aguilera, mais quand j’ai tendu l’oreilles à du Aaliyah pour la première fois, la terre a cessé de tourner. J’ai appris toutes les chansons de sa discographie par cœur, puis un monde tout nouveau s’est ouvert face à moi. Je me gavais de TLC, Usher, Mariah Carey, Brandy, et j’en passe. Et je suis excitée de voir qu’au Québec on laisse enfin place au R&B. La richesse à explorer dans ce genre musical ici est démente!

Le mood du clip est très sensuel, est-ce libérateur de s’assumer ainsi? 

Shah: Totalement! Certains des looks que je porte dans le clip sont assez révélateurs, et autant Laroie que moi, nous avons eu quelques wardrobe malfunctions. C’était très drôle! Et si on se dit les vraies choses, on a tous quelque chose qu’on aime moins dans notre corps. Mais l’important c’est de vivre le moment présent comme s’il n’y avait pas de lendemain et de se mettre en tête qu’on est la plus hot… le reste suivra naturellement.

Gab: C’est définitivement empowering de se laisser aller et de connecter avec ce côté sensuel de soi et d’en explorer ses facettes. J’ai aimé me prêter au jeu – en essayant de mettre de côté mes insécurité – et juste m’abandonner à la séduction! (rires) Ça donne un boost de confiance quand on se sent sexy! C’était une expérience très différente des dernières vidéos réalisées par Maïlis et d’une certaine manière ça nous a fait sortir de notre zone de confort.

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