Quels sont les artistes que tu as particulièrement envie de voir à Osheaga cette année?

Radiohead est numéro un sur ma liste! Leur nouvel album est, selon moi, leur meilleur. Je veux également voir les Barr Brothers que je trouve incroyables et je suis curieux d’assister au show des Red Hot Chili Peppers, dont j’étais fan plus jeune.

As-tu un spot à nous recommander à Montréal?

L’été, je passe tout mon temps dehors. J’adore aller au parc Jean-Drapeau et m’installer avec un bon livre sur les rochers, au bord de l’eau.

Trouves-tu qu’Osheaga a quelque chose de particulier comparé à d’autres festivals?

C’est difficile à dire mais je trouve que les artistes y sont particulièrement bien traités. La bouffe qu’on nous sert en coulisses est magique, c’est fou! Au festival de Glastonbury, on avait des hot-dogs, alors ça fait changement (rires).

 

Est-ce que vous avez adopté une sorte de code vestimentaire pour vos shows?

Pas vraiment, mais on essaie de s’encourager les uns les autres à être plus créatifs. Pendant longtemps, on s’habillait tous en noir parce que c’était simple et pratique. Aujourd’hui, on a envie de s’amuser et de se faire plaisir. On n’ira jamais aussi loin qu’Arcade Fire mais en même temps, ce côté fun nous inspire. De mon côté, je suis malheureusement assez limité vu que je ne peux pas porter de jeans serrés, de manches longues ou même une belle veste. J’ai besoin de me sentir confortable et d’avoir une totale liberté de mouvement dans mes vêtements mais Conner, lui, expérimente de plus en plus et on essaie tous de penser un peu à notre look et à la mode en général (rires).

Y’a-t-il une ville où un pays prévu dans le cadre de votre tournée pour l’album Sun Leads Me On que vous avez particulièrement hâte de visiter?

Il y a un mois, on était en Norvège où on a fait une randonnée de 22 km; être au sommet de ces falaises pour observer les fjords m’a procuré un sentiment unique que je n’oublierai jamais. Par ailleurs, on retourne en Australie bientôt mais cette fois, on va prendre quelques jours de vacances pour mieux visiter les environs et en profiter pour aller faire un tour en Nouvelle-Zélande.

Qu’aimez-vous le plus de la vie en tournée? Et qu’est-ce qui vous manque le plus?

La tournée comporte pas mal de facettes. Il y a évidemment l’excitation liée à la nouveauté, au fait de rencontrer d’autres groupes, à celui de donner des concerts devant des publics à chaque fois différents dans des lieux différents. Dernièrement, j’apprécie vraiment qu’on prenne le temps de sortir des villes dans lesquelles on joue pour explorer leurs environs, la partie plus rurale et en nature. On ne veut plus se contenter de faire notre show quelque part et de partir. On veut saisir l’opportunité de découvrir au mieux un nouveau lieu et de s’y créer des souvenirs. Par contre, ce qui me manque le plus en tournée, c’est l’absence de régularité. Je suis un vieil homme dans l’âme (rires) et j’ai mes habitudes, comme celle de programmer ma machine à café pour le lendemain matin avant d’aller me coucher. Alors oui, l’absence de stabilité, ça me manque à la longue.

Est-ce que la tournée est un bon moment pour composer de nouvelles chansons?

Hum, pas vraiment. C’est compliqué sur la route, le rythme est intense. On a déjà essayé mais il arrive un moment où je pense qu’il vaut mieux se consacrer à son bien-être. On écrit mieux chez nous.

Quel genre de musique écoutez-vous dans le bus?

En ce qui me concerne, je lis beaucoup de musique. J’ai étudié le piano classique plus jeune et j’adore ça, mais comme je ne peux pas m’y exercer, j’étudie des partitions que je joue dans ma tête. Ça me stimule, c’est ma façon d’«écouter» de la musique sur la route. En ce moment, je me penche sur quatre balades de Frédéric Chopin que je trouve sublimes.

Pouvez-vous partager une anecdote de tournée avec nous?

C’est drôle, je ne sais pourquoi c’est ce souvenir qui me vient à l’esprit mais je me rappelle cette fois où on a joué au festival Sasquatch, une région désertique dans les environs de Washington. Notre show était en début d’après-midi et lorsqu’on a terminé, le bus qui nous ramenait à l’aéroport ne partait que 45 minutes plus tard. On s’est dit, tiens, ça nous laisse le temps de prendre une marche dans le coin, alors on s’est dirigé vers une sorte de canyon qui donnait l’impression qu’il y avait un lac pas loin. En voulant s’en approcher, on s’est mis à courir à flanc de colline et la pente a commencé à devenir abrupte, des pierres se sont mises à se décrocher tandis qu’on courait tous en sandales! D’un coup, en me retournant, je me suis rendu compte que je ne voyais plus les autres. En fait, on s’est perdus! (rires)

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