Que représente l’expérience Osheaga pour vous ?

Je suis venue promouvoir mon album Places ici cet hiver et j’avais beaucoup aimé ma visite. J’avais très hâte de revenir à Montréal. Quand on m’a appelée pour participer au festival Osheaga, j’étais fière de pouvoir faire un gros festival anglophone comme celui-ci. L’expérience jusqu’à maintenant est complètement dingue! On s’amuse comme des enfants. 

 

Quel groupe de musique vouliez-vous absolument voir à Osheaga cette année?

J’aurais adoré voir The Cure, mais malheureusement je n’ai  pas pu y assister puisque je n’aurais pas pu quitter le site avant deux heures du matin. Comme je jouais tôt le lendemain, ce n’était pas très réaliste.

 

Qu’avez-vous fait depuis votre arrivée à Montréal il y a quelques jours?

Mon équipe et moi sommes promenés dans les rues et nous avons bu de la bière. Je suis aussi allée faire un tour chez Urban Outfitter pour m’acheter la robe que je porte présentement. (À quelle tenue Lou fait-elle référence ? Voir galerie photos plus bas.) Lors de mon passage à Montréal en décembre dernier, j’avais aperçu une robe magnifique au Urban Outfitters. Je l’ai acheté en me disant qu’elle serait bientôt ma tenue de scène. Et c’est finalement ce que j’ai porté  à Osheaga.

 

À VOIR: Street Style Osheaga 2013

 

Vous avez dédié une chanson à votre mère et à Étienne Daho, votre producteur, lors de votre spectacle à Osheaga. Quelle a été leur influence sur votre carrière?

Je viens du cinéma, du théâtre et du mannequinat. Ce sont des métiers que j’adore, mais en même temps, lorsqu’on les pratique, on devient un peu des victimes consentantes. C’est quelque chose d’étrange de passer 20 ans de sa vie habillée et maquillée par les autres et de passer son temps à jouer un personnage et à dire des phrases qui ne sont pas les siennes. J’ai donc commencé à faire de la musique pour retrouver ma propre personnalité après mes journées de tournage. Plus le temps passait et plus on me demandait de jouer le soir et de me présenter sur les lieux de tournage lorsque je ne travaillais pas afin de jouer de la musique. J’étais tout de même catégorique. Je ne voulais pas enregistrer d’album. Je ne croyais pas avoir le droit parce que j’étais la sœur de…, la fille de…  Cela jusqu’au jour où ma mère a fait venir un ami aussi producteur, Étienne Daho, pour que je lui joue quelques chansons dans ma cuisine. Il m’a finalement convaincue. J’ai accepté à la seule condition qu’on produise un album qui ne coûte rien, qu’on enregistre le tout en dix jours live et qu’on ne fasse aucune promotion. Si l’album devait vivre par lui-même, tant mieux. Sinon, tant pis. À ma grande surprise, ça a cartonné.

 

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Un groupe montréalais que vous aimez ?

Patrick Watson. Je l’ai vu une fois en spectacle, et je l’ai adoré. Les arrangements, la folie de tout ce qui se passait sur scène, son humilité et sa façon de mettre le guitariste au centre de la scène alors que lui-même se promenait un peu partout, même dans la salle, m’ont renversée. J’étais jalouse de tout.

 

Qui sont vos designers favoris ?

J’adore tout ce que fait Ann Demeulemeester. J’aime beaucoup Marni ou Heidi Slimane en ce moment pour Yves Saint Laurent. Je raffole aussi de Chanel, parce qu’il y a quelque chose de tellement out of time. Et mes petits protégés sont Anthony Vaccarello et Olympia Le-Tan.

 

Quelle est la chose la plus folle que vous avez portée sur scène?

En spectacle, je n’ose pas être trop extravagante. Je possède une tenue sublime que j’ai pensé porter quelque fois sur scène, mais j’ai réalisé que c’était impossible. Il s’agit d’une robe magnifique qui a aussi l’allure d’un costard, mais qui ne me représente pas du tout. J’ai la chance de pouvoir rester complètement moi-même lorsque je joue de la musique. Je pense que le public serait déçu de me voir arriver sur scène toute maquillée dans une robe de soirée. Ce n’est pas moi.

 

Un conseil mode que vous pourriez donner ?

Le plus petit budget égale le plus beau style.

 

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