º1, DJ Champion

À la première écoute, on se dit qu’il y a maldonne. Parce que l’ouverture de l’album º1, avec son piano romantique, ses guitares spectrales, et ses délicates couches de vents et de cordes, n’évoque en rien l’univers connu de Maxime Morin, alias DJ Champion, l’homme qui a fait danser les foules avec des tubes comme No Heaven. Champion avait déjà offert des indices de cette nouvelle direction: certaines des chansons qu’on retrouve ici ont été présentées lors de spectacles avec les orchestres symphoniques de Québec et de Montréal en 2012. Sur le disque, le romantisme côtoie le cinématographique (Half a Mile aurait pu être la chanson thème d’un James Bond), le pop et le blues. «J’aurais pu resserrer tout ça, mais je me suis dit tant pis: ça sera un Polaroïd d’une certaine époque, une tranche de vie, explique Champion. Et comme dans la vie, il y a des moments doux, des moments durs et des moments qui ne marchent tout simplement pas.»

À la fin de l’album, on trouve quatre chansons «bluesées» interprétées par un chanteur hésitant: Maxime lui-même. «C’était une leçon d’humilité, de me montrer comme ça, à nu», affirme celui qui se considère comme un piètre chanteur. L’album peut sembler déroutant à la première écoute, mais on constate que l’éclectisme est au coeur même de la démarche de Champion: «J’ai toujours cru que toute musique existait déjà et qu’on n’avait qu’à la laisser venir.

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Nomadia, Lynda Thalie
Annoncé par le très swingnant Dance Your Pain Away (la tête haute), le nouvel album Nomadia, de Lynda Thalie, risque de surprendre et de séduire. Airs arabisants, sonorités de Bollywood et rythmes dance électroniques… Lynda poursuit son approche multiculturelle avec une pêche d’enfer et un oeil sur les pistes de danse du monde entier.

Oothèque, Francis Mineau
Malajube étant officiellement en pause, les membres du groupe ébauchent des projets en solo. Ainsi, Francis Mineau, batteur (et chanteur pas piqué des vers), lance le disque Oothèque, dont les pièces d’une étonnante sensibilité comprennent entre autres des éléments de new wave et de pop des années 1980.

 

Ah, la french touch!

  • On attendait impatiemment le retour de Daft Punk, messie de l’électro. Sur l’album Random Access Memories, le groupe rend hommage aux pionniers de la dance, dont ils sont les dignes héritiers.
  • Les gars de Phoenix lancent pour leur part Bankrupt!, un disque très pop où les claviers prennent beaucoup de place. La basse est plus appuyée et la voix du chanteur Thomas Mars semble avoir pris du coffre.
  • Et n’oublions pas Vanessa Paradis! Avec la collaboration d’illustres musiciens tels que Benjamin Biolay, ainsi que Carl Barât (ancien membre des Libertines), l’ex-Madame Depp tire le maximum de son charmant filet de voix sur son nouveau disque, Love songs.

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