Serait-ce l’opus de la maturité? Celui de la maternité, plutôt, puisqu’il s’agit du premier disque d’Ariane depuis que sa conjointe, Florence Marcil-Deneault, a donné naissance aux jumeaux Paul et Henri, qu’on peut entendre gazouiller sur la pièce Matelots&frères et qui sont évoqués dans la très belle Les deux cheminées.

Quant à la chanson-titre, elle traite de la double vie d’artiste et de mère qui est devenue le quotidien d’Ariane, mais elle ne constitue pas le thème central du CD: «Bizarrement, j’ai été assez inspirée par la mort, raconte l’auteure-compositrice. Non pas que j’aie vécu de grands deuils, mais c’était une préoccupation qui s’est manifestée dans plusieurs chansons, peut-être, justement, parce que j’ai maintenant des enfants.» On est pourtant loin de la marche funèbre! Ainsi, la pièce De mort à vivant, un des moments forts du disque, se termine en véritable carnaval brésilien.

Pour élaborer ce nouvel album «dansant mais pas dance», Ariane – qui dit vouloir trouver l’équilibre entre la rigueur et la folie – s’est encore une fois appuyée sur un vieux complice, le musicien et réalisateur Jean-Phi Goncalves (Plaster, Beast). «C’est le complice idéal parce que, comme moi, il peut être en même temps très méticuleux et très lousse, explique Ariane. Et puis, lui aussi vient d’avoir un enfant; alors, on se comprend parfaitement.» Une chose est certaine, le disque donne l’impression d’avoir été réalisé dans le plaisir, par une artiste visiblement en pleine possession de ses moyens.
  

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