Son nouveau vidéoclip a lui aussi su attirer l’attention: véritable «hymne noir», il déconstruit des stéréotypes durement ancrés et célèbre la beauté, le succès et les batailles menées par les femmes (et les communautés) afro-américaines. En plein dans le Mois de l’histoire des noirs, Bey vise dans le mille! Le vidéoclip s’ouvre sur une image de Beyoncé, étendue sur une voiture de police à moitié plongée dans un décor inondé de la Nouvelle-Orléans. Un clin d’œil bien senti aux dommages – tant matériels que sociétaux – causés par l’ouragan Katrina et à la brutalité policière qui sévit dans cet état du Sud, dont la population est en majorité noire.

Puis, quelques séquences plus tard, Bey dégaine ses plus beaux mouvements de danse tout en entamant des paroles qui célèbrent, sans détour, ses racines afro-américaines:

My daddy Alabama, Momma Louisiana;
You mix that n*gro with that Creole make a Texas bamma.

[Mon papa vient d’Alabama, ma maman de Louisiane;
Tu mélanges ce n*gre avec cette créole, ça donne une bamma du Texas.]

Survient ensuite une apparition de Blue Ivy – la fillette de quatre ans de Beyoncé et Jay-Z – et de ses adorables cheveux bouclés, alors que sa maman, fière de son apparence, chante:

I like my baby hair, with baby hair and afros;
I like my negro nose with Jackson Five nostrils.

[J’aime mes cheveux de bébé, avec des cheveux de bébé et des afros;
J’aime mon nez de n*gre avec des narines à la Jackson Five.]

Un pied de nez à tous ceux qui ont osé dire de Beyoncé qu’elle «jouait à la blanche» en teignant ses cheveux en blond, par exemple.

Formation joue aussi habilement sur les clichés associés aux personnes noires. Beyoncé se réapproprie des mots comme n*gro ou bamma, un terme habituellement utilisé pour décrire une personne du Sud (souvent noire) qui ne s’habille pas bien. En voix off, Big Freedia (un artiste hip-hop de la Nouvelles-Orléans) affirme «aimer les Pogos et le chou», pendant que Beyoncé déclare garder de «la sauce piquante dans son sac»; tous des aliments qu’on associe de façon stéréotypée aux Afro-Américains.

Véritable hymne à la blackness, ce nouveau clip de Beyoncé est également rempli de références au mouvement #blacklivesmatter (#lesviesnoirescomptent). On y voit notamment un jeune garçon noir, vêtu d’un chandail à capuche, danser devant une horde de policiers en habits protecteurs qui lèvent leurs mains dans les airs – une position devenue un symbole du mouvement contre l’oppression policière envers les noirs. Ou encore un mur sur lequel on a écrit «Stop Killing Us» («Arrêtez de nous tuer»). Une prise de position qui n’a rien de surprenant de la part de Queen B, puisqu’elle et son mari ont récemment annoncé qu’ils donneraient 1,5 millions de dollars au mouvement Black Lives Matter et à d’autres organismes qui ont pour mission d’aider les communautés noires.

On n’a qu’une chose à dire: Slay, Beyoncé, Slay!

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