Le chanteur originaire de Notre-Dame-de-Grâce a mis du temps avant d’atteindre la reconnaissance, mais il ne changerait rien à son parcours. «Il n’aurait pas fallu que je connaisse le succès à mes débuts! Sur scène, c’était l’enfer: je bafouillais sans cesse, j’accordais ma guitare toutes les cinq minutes!»

Un peu plus de deux ans après sa sortie, l’album Speak Your Mind a finalement atteint le statut de disque d’or. Aujourd’hui, le chanteur et papa de 32 ans goûte avec étonnement à la popularité et espère continuer à trouver un public grâce à son nouveau disque, Diamonds & Plastic, une collection de pièces enjôleuses rehaussées de jolis arrangements de cordes. Quant à ce titre énigmatique, «il vient d’une phrase d’un humoriste américain qui disait que les diamants sont éternels, mais que les sacs de plastique le sont aussi!» explique Ian, qui voit dans l’opposition de ces deux mots tantôt un commentaire sur notre société de consommation, tantôt une métaphore des relations amoureuses. Comme le diamant, la musique de Ian Kelly ne risque pas de s’user de sitôt.

 

Nouveautés chez le disquaire

socalled-sleepover-150.jpgSocalled
Sleepover

Fusionner la culture juive au soul, au hip-hop ou au rock? Socalled nous avait déjà prouvé qu’il en était capable sur son premier album; mais avec Sleepover, il va encore plus loin. Plus qu’un gimmick, son étrange démarche témoigne d’une envie d’aller vers l’autre (la liste des artistes ayant collaboré à l’album occuperait toute cette page, alors on ne mentionnera au passage qu’Enrico Macias!), doublée d’une connaissance encyclopédique de toutes les musiques. Un tour du monde ébouriffant et réussi.

 

 

alecka-150.jpgAlecka
Alecka

La chanteuse est une véritable force de la nature. Sur son premier album, réalisé par son frère Chafiik (Loco Locass), elle présente son héritage multiculturel dans la pièce Choukran, espère l’arrivée du soleil dans L’printemps et ose parler de ses craintes dans J’ai peur. Alecka, c’est de la chanson nouveau genre qui n’hésite pas à montrer les dents et dont les mots résonnent autant sur des airs folks que sur des rythmes hip-hop.

 

 

philippe-b-150.jpgPhilippe B
Variations fantômes

On retrouve le musicien avec sa guitare et ses mots, mais les pièces de ce disque portent aussi l’empreinte de Ravel, de Strauss, de Schubert et d’autres compositeurs classiques, qui lui ont servi de muses. Ces illustres fantômes s’accommodent très bien de la présence d’un harmonica ou d’une scie musicale.

 

 

fleet-foxes-150.jpgFleet Foxes
Helplessness Blues

Le premier album du groupe avait révélé un habile mélange de vieux folk, de musique des Appalaches et de pop des années 1960. La formation de Seattle continue de puiser dans le même filon mélancolique et enjôleur, décochant moult clins d’oeil complices à Neil Young, sans jamais donner dans le remake.

 

 

 

Miracle-Fortress-150.jpgMiracle Fortress
Was I the Wave?

Dans ce projet solo, le Montréalais Graham Van Pelt explore des contrées plus vaporeuses, résolument électroniques, mais où la guitare a droit de cité. Des paysages sonores accidentés alternent avec des vallées atmosphériques et des sommets presque dance. Caressant et hypnotique à souhait.

 

 

 

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