«J’ai la tête en brouillard / Le geste en apesanteur / J’ai le coeur parké en double / L’élan sans moteur», chante Viviane Audet sur son nouvel album, Le couloir des ouragans, dont la sortie est prévue le 9 février. On savait que l’auteure-compositrice-interprète (et comédienne) cultivait la poésie comme la plus précieuse des fleurs depuis qu’on avait prêté l’oreille en 2006 à son premier disque, Le long jeu. Sur son dernier-né, cette fan de Mallarmé et de Patrice Desbiens s’est cependant débarrassée du rendu théâtral qui alourdissait ses textes, ici simplement habillés de notes de piano, d’orgue ou d’autoharpe. «C’est un album plus pop-folk, moins « joué »», confirme Viviane, qu’on a aussi vue au petit et au grand écrans dans Nos étés, Belle-Baie, L’héritière de Grande Ourse, Frisson des collines… «En sept ans, j’ai beaucoup évolué comme musicienne, entre autres grâce à la création de la musique originale du film Camion, de Rafaël Ouellet, que j’ai signée avec mon mari, Robin-Joël Cool, et Erik West-Millette. Les textes sont aussi plus écorchés, moins cute

En effet. Amours cassées, départs amers, solitude: la jolie Gaspésienne de 32 ans a essuyé son lot d’égratignures au coeur, de bouleversements professionnels qui expliquent le long hiatus entre ses deux albums. «J’ai notamment perdu mon agent de spectacles et ma maison de disques… Mais cette pause m’a permis de m’entourer de solides collaborateurs, comme l’auteur Baptiste et le réalisateur et arrangeur Philippe Brault.» L’année 2014 s’annonce donc toute musicale pour la chanteuse à la voix limpide, entre une tournée québécoise, une seconde collaboration avec le cinéaste Rafaël Ouellet et le lancement du minialbum de Mentana, un groupe folk-roots anglophone au sein duquel elle partage la vedette avec son doux et tendre. Le calme après la tempête.

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