À la sortie de son tout premier album, Escalader l’ivresse, Alexandre Désilets s’est vu accoler une image de chanteur éthéré et intello, plus porté par la tête que par le corps. L’album qui a suivi, La garde, donnait déjà un meilleur aperçu de la vraie nature d’Alexandre Désilets, qui éclate maintenant au grand jour avec Fancy Ghetto, un disque pop dansant et lumineux qui a la vie nocturne pour trame de fond. «Je voulais un disque plus street, plus voyou et, en même temps, plus joyeux.» Avec une plume qui allie la poésie et l’autodérision, et une voix agile, haut perchée, le musicien montréalais dépeint une galerie d’antihéros, de losers sympathiques et de romantiques finis qui défilent sur des mélodies toutes plus accrocheuses les unes que les autres.

«Je ne suis pas un noctambule, mais plusieurs de mes meilleures idées me sont venues durant mon sommeil, explique-t-il. Au réveil, je testais chaque chanson en m’assurant qu’elle me faisait taper du pied, car je voulais un album qui invite à la danse.» Le disque a été réalisé par le claviériste de Karkwa, François Lafontaine, «un fonceur qui carbure à l’instinct et qui a une approche très physique de la musique». Enregistré dans l’urgence, et presque entièrement live, Fancy Ghetto a déjà trouvé sa place à la radio grâce à la pièce-titre. «À mes débuts, j’étais surpris que mes chansons ne tournent pas en ondes, car je me suis toujours considéré comme un artiste pop. Aujourd’hui, j’ai l’impression de pouvoir toucher un plus grand nombre de gens et je suis heureux que ce soit avec l’album qui me ressemble le plus.» 

 

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