On parle de toi comme d’une nouvelle sensation, alors que tu fraies ton chemin dans l’industrie musicale depuis une dizaine d’années. Comment trouves-tu cette réception?

On me remarque peut-être plus aujourd’hui parce que je suis à la bonne place! Quand j’ai débuté dans le milieu, j’avais à peine 20 ans. C’est mon amoureux, Marc Papillon, qui m’a incitée à écrire des chansons. Avec notre deuxième opus Colorythmie, on a commencé à aller vers un son plus pop. Et j’ai eu la piqûre!

Le début d’une nouvelle passion?

Tellement! Je me suis mise à écouter Taylor Swift, Christine and the Queens, Angèle… Quand Guillaume Moffett, alors à la SOCAN, m’a invitée au camp de création Kenekt, j’ai eu un coup de foudre pour la musique urbaine. Depuis, j’ai envie de montrer que la pop n’est pas quétaine. Je veux prouver que je peux faire une pop intelligente, et ce même si je suis une femme. Le milieu musical est très masculin… J’ai parfois l’impression que les filles sont moins prises au sérieux, mais j’ai bien l’intention de prendre ma place.

Royal Gilbert

Tu sembles avoir pris énormément confiance depuis la période Eli et Papillon! En es-tu consciente?

Oh que oui! La Eli d’avant était très insécure. À 32 ans, je me sens très confiante et mature. Je vais toujours avoir mes doutes, mais j’ai pris goût à sortir de ma zone de confort. J’ai l’impression d’avoir reçu mon diplôme de l’université de la musique! (Rires) En ce moment, je suis en pleine création pour pouvoir enrichir mon spectacle. Je sens déjà que ma plume est plus apaisée… J’explore. On verra bien où ça va me mener!

ELLE Québec - Génération libre

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