Nos auteurs-compositeurs-interprètes sont en tournée aux quatre coins du Québec. Pour les dates en région, on consulte les sites Internet.
Dumas
Oui, Dumas aime se mettre en danger: il a relevé le défi de composer quatre albums – au total 43 chansons – en une seule année… On est impatientes de voir l’ensemble de l’oeuvre sur scène! Pour les dates de sa tournée: www.dumasmusique.ca
Damien Robitaille
Lors de son dernier passage au Club Soda, l’inclassable artiste franco-ontarien a fait un malheur en donnant une prestation déjantée des pièces à saveur seventies de son dernier album, Homme autonome. Reste à savoir ce que l’imprévisible Damien nous réservera cette fois-ci… Le 5 mars au Club Soda, info: damienrobitaille.com
ELLE ÉCOUTE… JAMIE CULLUM
Lorsque Jamie Cullum s’est pointé le bout du nez sur la scène musicale en 2003 avec Twentysomething, on l’a vite qualifié de prodige. Aujourd’hui âgé de 30 ans, il lance un cinquième album, The Pursuit, qui confirme son statut de surdoué.
Le jazz, Jamie connaît. Ses inspirations pianistiques ont pour nom Thelonious Monk, Herbie Hancock, Paul Bley. Il a beau dire qu’il a de trop petites mains pour être un pianiste génial, il affiche des références impeccables. Jamie est aussi un crooner qui voue une admiration sans bornes à Tony Bennett et à Nat King Cole, mais qui apprécie autant la voix fêlée d’un Tom Waits.
C’est également un jeune homme qui a digéré la culture hip-hop et tous les idiomes propres à son époque, ce qui l’a amené à interpréter du Radiohead, du Massive Attack et du White Stripes. Ainsi, il peut ouvrir son nouvel album sur une reprise de Cole Porter (Just One of Those Things), «jazzifier» Rihanna (Please Don’t Stop the Music) et se permettre quelques incartades plus expérimentales sans jamais renier son identité. Il faut un talent rare pour y arriver, et Jamie Cullum en a plus dans une de ses «petites» mains que la plupart de ses contemporains n’en auront jamais dans leur corps tout entier.
Violaine Charest-Sigouin
Photos: Rolline Laporte (Dumas); John Londono (D.Robitaille)
CHEZ LE DISQUAIRE
Corinne Bailey Rae
The Sea
Il se cache une infinie tristesse derrière le sourire lumineux de Corinne Bailey Rae, qui pleure à sa manière la mort de son mari, disparu en 2008. Si les sujets abordés dans The Sea sont forcément graves et introspectifs, la voix, elle, n’a rien perdu de sa chaleur et de son pouvoir de séduction. On ne trouve ici rien d’aussi accrocheur que son hit Put Your Records On, mais la chanteuse confirme son statut d’icône de la nouvelle musique soul.
Hot Chip
One Life Stand
Dans un de leurs plus grands hits (Ready for the Floor), les petits nerds de Hot Chip affirmaient être prêts pour les pistes de danse. Sur One Life Stand, ils n’ont pas quitté la discothèque, mais ils passent plus de temps à ruminer au bar. Entre mélancolie et électro-pop dansante, ils envoient à la volée des clins d’oeil aux années 1980 sans sombrer dans la nostalgie, reprenant le flambeau des mains des Pet Shop Boys.
ON NOTE AUSSI …
Les plus aériens
Beach House
Teen Dream
Planante, caressante, feutrée… la liste des qualificatifs appliqués à la musique de Beach House évoque systématiquement un son éthéré. Porté par la voix glaciale de la chanteuse Victoria Legrand, ce disque évoque un weekend à la plage, mais en plein mois de janvier.
Les plus tenaces
Massive Attack
Heligoland
Les pionniers du trip-hop n’ont pas dit leur dernier mot! Avec l’aide de chanteurs invités (Tunde Adebimpe, de TV on the Radio, Damon Albarn, de Blur, Hope Sandoval, de Mazzy Star, etc.), Massive Attack navigue entre les lignes de basses enveloppantes pour les pieds et les expérimentations à la Radiohead pour la tête.
Les plus adultes
Tindersticks
Falling Down a Mountain
Les Tindersticks forment un groupe étrange, capable de signer des BO de films ou des musiques pour des défilés. Mais ce qui les distingue, c’est la voix d’outre-tombe de Stuart Staples qui, sur ce huitième album studio, ne se gêne pas pour faire entrer un peu de lumière dans son monde obscur. Du rock littéraire et dense, fait pour les grandes personnes.
Nicolas Tittley