Depuis son apparition remarquée au Festival de la chanson de Granby en 2012, la musicienne a doucement fait son chemin. En 2014, elle lançait son premier mini-album éponyme, bien reçu par la critique. L’automne dernier, elle nous a offert l’introspectif Partir avant, sur lequel elle a réellement trouvé un son qui lui ressemble: plus mature et assumé. «Quand j’ai écrit Oublier, la première pièce de l’album, j’ai su que j’avais trouvé ma couleur, avoue-t-elle. J’ai senti que j’étais sur la bonne voie. Je n’avais jamais eu ce kick-là auparavant.» Écrites rapidement, en quelques mois à peine, les neuf chansons du disque traitent d’un seul et même sujet: une peine d’amour. «Cet album s’est écrit d’un trait. Ç’a été un véritable exutoire. Je sortais d’une relation compliquée, et composer m’a aidée à traverser cette période difficile. J’ai imaginé une conversation dont j’avais besoin, qui ne s’est jamais produite. Les chansons de l’album, c’est ce dialogue rêvé.» La triste mélancolie de Rosie a su charmer le public, puisque depuis la sortie de Partir avant, réalisé par Jesse Mac Cormack, la jeune artiste a le vent dans les voiles.

Au cours des deux dernières années, elle s’est produite en spectacle dans plusieurs salles de la province. Elle a assuré la première partie de musiciens de talent, notamment Louis-Jean Cormier et Ariane Moffatt. Elle a fait partie des demifinalistes du concours Les Francouvertes, en plus d’être en nomination dans la catégorie Révélation de l’année du Gala alternatif de la musique indépendante du Québec. On a également pu l’entendre sur la bande sonore de la populaire télésérie Nouvelle adresse, diffusée à Radio-Canada, et sur celle de l’excellent film de Raphaël Ouellet, Gurov and Anna. C’est ce qu’on appelle faire une entrée remarquée.

Et pour la suite? L’artiste – dont les influences sont de grands noms de la musique comme Feist et Cat Power – entreprendra une tournée sur le vieux continent. «Ça me fait rêver! Je ne sais pas ce que la vie me réserve, et je ne sais pas si ça va fonctionner, mais j’ai vraiment envie d’essayer, confie-t-elle. J’aime me dire que je crée une musique qui n’a pas de frontières.» La tournée devrait s’amorcer en Belgique, en avril, et l’album devrait paraître sur le marché européen à l’automne. Elle assurera également, ce printemps, la première partie des concerts des Soeurs Boulay, un peu partout au Québec. Et parce que c’est pour elle un besoin viscéral, Rosie ne cesse jamais d’écrire, de composer. Si tout se passe comme prévu, on aura même droit à un tout nouveau mini-album à la fin de l’hiver. «Mon premier disque parle d’une rupture: son thème est assez homogène. Mais j’ai beaucoup d’autres choses à dire! assure-t-elle en riant. Je crée tout le temps, ça fait partie de moi. Et j’espère, plus que tout, continuer à être aussi libre de le faire, à ma façon.» Décidément, la talentueuse Rosie Valland n’a pas dit son dernier mot.  

À DÉCOUVRIR:
Safia Nolin,la révélation musicale de l’automne
Rencontre avec Coeur de pirate, l’ingénue de la chanson
À quoi ressemblaient les pop-stars à leurs débuts?

À lire aussi dans Musique