Folk, pop, rock, reggae, hip-hop: c’est de cette façon que Karim Ouellet décrit sa musique. «On dit que je fais de la pop francophone, ce qui n’est pas faux, mais c’est à mon avis plutôt réducteur. Que ce soit ma musique ou celle de n’importe quel artiste, je trouve toujours ça un peu plate de la décrire en un seul mot, avoue-t-il. Les catégories dans lesquelles on doit classer notre travail pour le mettre sur iTunes ou chez les disquaires, ça ne vaut pas grand-chose. La musique, c’est complexe. C’est souvent un mélange d’idées, un mélange d’influences.»

PLUS: Karim Ouellet passe aux aveux

Son nouvel album, qui sortira au courant du mois de mars, diffère légèrement de ce qu’il a fait par le passé. «J’ai 
l’impression d’avoir créé des pièces qui
s’inscrivent dans le même univers que 
mes autres albums, mais elles sont certainement plus électros», affirme le musicien polyvalent qui, selon ses dires, devient de plus en plus exigeant envers lui-même. «Je me satisfais de moins en moins de mon travail. Je veux toujours faire mieux. Selon moi, les chansons de 30 sont les meilleures que j’ai composées jusqu’à présent. Le public en jugera, mais elles sont vraiment plus à mon goût que celles que j’ai écrites dans le passé. Avec les thèmes, la vibe, on reste dans la même lignée, mais j’ose espérer que c’est mieux fait.»

Celui qui collabore depuis longtemps avec le chanteur et musicien Claude Bégin a lancé, en décembre dernier, le premier extrait de son nouveau disque, Karim et le loup, dans lequel on retrouve avec bonheur sa voix chaude, ses rythmes accrocheurs et ses vers métaphoriques. Oiseau, renard, loup… Karim serait-il un passionné des animaux? «Pas vraiment! (rires) En fait, ce thème récurrent est un simple hasard. C’est le même artiste, Avive, un gars de Québec, qui crée la couverture de tous mes albums. Il dessine beaucoup d’animaux, notamment des oiseaux, et j’adore la façon dont il les illustre. La couverture de Plume, ça part de là! explique-t-il. Fox, c’est un mot que j’ai toujours trouvé beau. Et le renard est aussi un animal que je trouve esthétiquement intéressant. Justement, après la sortie de l’album, les gens ont commencé à me faire toutes sortes de cadeaux dans la thématique « renard »: vêtements, toutous, masques, etc. J’ai toute une collection!»

Au cours des cinq dernières années, le chanteur a accumulé les exploits. En plus d’avoir composé trois albums (sur lesquels il joue de presque tous les instruments!), il a gagné de nombreux prix prestigieux (notamment le prix JUNO du meilleur album francophone en 2014), il a donné des centaines de concerts au Québec et en France, il a collaboré avec les orchestres symphoniques de Québec, de Laval et de Trois-Rivières, et il est devenu le protégé du célèbre chanteur belge Stromae, de qui il a assuré plusieurs premières parties. De plus, plusieurs de ses chansons se sont hissées au top des palmarès québécois. En 2016, qu’est-ce qu’on peut lui souhaiter de plus? «Pour vrai… rien! avoue-t-il en riant. À part, peut-être, de continuer à faire de la musique, en ayant toujours autant de fun.» On se le souhaite aussi!

Sortie prévue de 30 le 11 mars prochain.

À DÉCOUVRIR:
Rencontre avec Pierre Bouvier, chanteur de Simple Plan
Rencontre avec Coeur de pirate, l’ingénue de la chanson
Le questionnaire Dompierre: rencontre avec Jonathan Roberge

À lire aussi dans Musique