Musique
Osheaga 2013: rencontre avec Tegan, de Tegan and Sara
Lors du huitième festival d’Osheaga, nous avons rencontré Tegan Rain Quin, l’une des deux sœurs fondatrices du groupe de rock indépendant Tegan and Sara. Entrevue avec une Canadienne passionnée.
par : Élisabeth Labelle- 06 août 2013
Comment se déroule ton expérience au festival d’Osheaga jusqu’à présent?
Je trouve cet événement génial! Nous sommes arrivées aujourd’hui, mais comme Sara habite à Montréal, il ne s’agit pas de sa première visite à Osheaga! Nous savions que nous allions passer une belle journée.
Ta sœur a décidé de s’installer au Québec il y a plusieurs années; mais toi, habites-tu toujours sur la côte Ouest?
Oui. Sara et moi sommes séparées depuis maintenant 10 ans: elle réside à Montréal, et moi, à Vancouver.
Comment vivre aussi éloignées dans le même pays influence-t-il votre style?
Quand Sara a emménagé ici, la scène musicale montréalaise explosait. Le premier album que nous avons réalisé après son déménagement, So jealous, différait beaucoup de ce que nous faisions auparavant. Ce changement, je pense que nous le devons à l’influence de Montréal et de ce qui s’y entend. Sara s’est sentie inspirée et a voulu sortir de notre zone de confort. Les gens d’ici prennent des risques, tant en matière de mode et de musique que de culture ou de nourriture. Le fait qu’une de nous reste sur la côte ouest a permis de conserver le style de Tegan and Sara que les fans reconnaissent. Toutefois, je pense que le mélange de ces deux cultures a formé notre nouvelle identité.
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Quelles icônes de mode ont teinté votre style vestimentaire?
Nous avons grandi dans les années 1980 et subi autant l’influence de David Bowie que celle de Cyndi Lauper. À notre adolescence, c’était l’ère du grunge avec Courtney Love et Kurt Cobain. Difficile à dire pour le début des années 2000, car je ne crois pas qu’elles aient vraiment connu de grandes icônes de mode. Dernièrement, on voit des artistes comme Florence [Welch] ou des groupes comme The xx, qui affichent un style plutôt progressiste et alternatif. Depuis deux ans, Sara et moi aimons aussi suivre les défilés de mode masculine pour nous en inspirer.
As-tu un accessoire fétiche?
Cette bague que je porte depuis plus d’un an. Elle s’agence avec tout, et je reçois toujours des compliments lorsque je l’ai au doigt.
Partagez-vous la même garde-robe, Sara et toi, comme plusieurs vraies jumelles?
À nos débuts, nous possédions chacune notre valise et notre style. Mais depuis deux ou trois ans, nous traînons un seul gros bagage dans les loges. Nous achetons des vêtements ensemble, les partageons et, à la fin de la tournée, nous les séparons. Pendant une longue période, nous voulions afficher chacune notre propre identité. Aujourd’hui, nous prenons plaisir à tromper les gens en portant la même chose. Depuis le lancement d’Heartthrob, notre dernier disque, nous jouons avec l’idée que nous sommes jumelles. Avant, nous y résistions.
As-tu découvert un nouveau groupe récemment ou y a-t-il un album que tu écoutes sans cesse?
Nous avons été chanceuses cette année, parce que nous nous trouvions fréquemment en tête d’affiche. Cela nous a permis de découvrir plusieurs groupes intéressants parmi ceux qui jouaient en première partie de nos spectacles. On entend beaucoup de bon matériel canadien en ce moment. Par exemple Austra et Diana, tous deux de Toronto.
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En quoi votre jeu sur scène diffère-t-il de votre style de tous les jours?
Il existe une certaine similarité entre les deux; nous ne devenons pas des personnages une fois sur scène! En fait, je risque fortement d’y monter habillée comme je le suis présentement. Depuis le début de notre carrière, nous voulons être à l’aise dans nos vêtements de travail, quoique ça n’ait pas été toujours joli les premières années… Maintenant, nous essayons de choisir des looks aussi beaux que confortables.
Où préfères-tu t’habiller?
J’aime Barneys Co-op parce qu’on y trouve des créations de designers géniaux comme Bridge & Burn et Acne. Honnêtement, je ne suis pas difficile! Sara, au contraire, a ses couturiers, ses boutiques… Hier, ma sœur riait parce que j’ai acheté un pull à 40$ chez Simons et que ça me suffisait pour la journée. Elle m’a dit «Quoi? C’est tout? C’est assez?» À mon avis, on n’a pas besoin de dépenser 1000$ pour être heureuse.
Suivre les tendances revêt-il de l’importance pour toi?
Non, je recherche simplement ce qui me plaît et me fait me sentir bien. Quelque chose de beau sur la passerelle ne l’est pas toujours sur nous. Par exemple, les pantalons sarouel ou à taille haute deviennent horribles sur des filles petites comme moi.
Côté coiffure, es-tu toujours heureuse de porter tes cheveux courts?
Je trouve ça plus facile à coiffer, même si je dois constamment éclaircir ma nuque et le tour de mon oreille. Lorsque nous réalisions notre dernier album, il y a un an et demi, j’avais les cheveux plus longs et, comme ils sont frisés et épais, il fallait toujours que je les sèche et les aplatisse. Ça représente trop de travail… et je ne me crois pas assez féminine pour m’y astreindre!
À DÉCOUVRIR:
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