On en prend effectivement plein la gueule lorsque cette drôle de fille du sud de la France s’installe derrière le micro.

Qu’elle parodie Lynda Lemay avec une délicieuse et infinie méchanceté (et un accent québécois plutôt convaincant), qu’elle rappe à la marseillaise, se glisse dans la peau de Justin Timberlake ou tourne en dérision Carla Bruni, on ne sait jamais de quel côté viendra la prochaine salve et surtout à quoi elle ressemblera.

Si elle a jadis fait partie d’un groupe, Anaïs, 29 ans, préfère aujourd’hui naviguer en solo. Mais à voir le nombre de personnalités qui se bousculent à l’intérieur de son cerveau fertile, elle ne doit pas souffrir de solitude. En concert, celles-ci prennent forme lors de longs préambules qui cèdent parfois la place à des sketchs, donnant à son spectacle des airs de music-hall postmoderne. Habile sur le plan musical, Anaïs bénéficie toutefois de l’aide de quelques clones d’elle-même. Ceux qui l’ont vue au Coup de coeur francophone, l’automne dernier, connaissent le stratagème: à l’aide d’un micro et d’une pédale d’effets, elle enregistre choeurs, bruits ou rythmes hip-hop, qu’elle rejoue en boucle en guise d’accompagnement. Un vrai one woman show drôle (très), immortalisé sur son CD The Cheap Show, qui vous permettra de patienter en attendant son retour, prévu pour le printemps.

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