Quelle est l’histoire derrière Loounie?

On me demande souvent ce que veut dire « Loounie ». Eh bien, c’est mon nom de famille. C’est la traduction anglaise du nom Huard — la sorte de canard sur les pièces de 1 $ (rires). Sinon, j’ai travaillé pendant presque 16 ans comme ergothérapeute, jusqu’au printemps dernier. J’ai toujours aimé aider les gens, vulgariser ce que j’apprenais et ce qui était créatif. La cuisine a toujours été l’activité qui me permettait de décompresser après des journées plus difficiles. Me retrouver chez moi et cuisiner me donnait l’impression de faire quelque chose de concret. La cuisine a pris une place super importance dans ma vie, surtout au cours des dernières années et depuis que je suis végétalienne.

Pourquoi devenir végétalienne?

Plus jeune, je portais moins attention à ce que je mangeais. J’aimais quand même cuisiner, mais pas tant que cela. Et il y a 8 ans, je suis devenue végétalienne après un voyage dans le Sud-Ouest de la France où j’ai notamment mangé beaucoup de foie gras et de fromage (rires). Je ressentais un besoin de « détox » — même si je n’aime pas ce terme — j’avais besoin de plus de légèreté dans ce que je mangeais. Puis, je suis tombée sur un livre qui parlait de l’alimentation végétale et j’ai commencé à m’informer. Je trouvais que ça faisait du sens; que c’était un chaînon manquant dans ma santé. Je suis donc passée d’omnivore à végétalienne. Au fil des mois, je me suis rendue compte que j’étais aussi devenue végétalienne parce que j’avais été sensibilisée à l’environnement, aux conditions écologiques et aux conditions des animaux d’élevage. Être végétalienne est devenu une façon à la fois facile et intéressante d’avoir un impact tangible sur mon environnement.

À quoi ressemblaient les débuts de Loounie cuisine?

J’ai réalisé que si je voulais que ma nourriture soit bonne et variée, il fallait que j’apprenne à mieux cuisiner. Je me suis donc donné le défi d’essayer constamment de nouvelles recettes. J’ai commencé à prendre des photos, à les partager sur Instagram et à m’amuser avec ça. C’est comme ça que j’ai reconnecté avec mon côté plus créatif. J’avais du plaisir à cuisiner et ça s’est révélé devenir quelque chose de thérapeutique. Si on se remet dans le contexte, en 2011-2012, il n’y avait pas beaucoup de contenu végane en français. Il y avait quelques blogues en anglais et Joël Legendre avait sorti un livre de cuisine végétarien, mais le végane restait niche. Je voyais que les gens commençaient de plus en plus à s’y intéresser, donc je passais de plus en plus de temps à faire ça. C’était une belle époque!

Crédit photo: Dominique Lafond

Qu’est-ce que ça représente pour toi la sortie de ton premier livre de recettes?

Je suis extrêmement fébrile ! Je te dirais que ça me rend anxieuse mais de la meilleure manière possible. Je le ressent plus comme de l’excitation. Je trouve que c’est vraiment un acte de foi et de vulnérabilité de faire un livre. Je suis en constante évolution et j’apprends des choses chaque jour. Je trouve que c’est une façon de laisser une trace et de sceller dans le temps notre vision des choses à un moment X. Ç’a toujours été clair que je voulais faire un livre, mais ce qui ne l’était pas, c’était le sujet. Ce que je faisais en thérapie m’intéressait beaucoup, mais la cuisine aussi. Au printemps 2018 on m’a demandé de donner une conférence culinaire qui traitait d’un thème relié à la santé: Gérer le stress un repas à la fois. Dans les jours qui ont suivi, l’angle que je cherchais pour écrire un livre est devenu clair!

Quel est ton meilleur truc pour gagner du temps au quotidien?

Le meilleur truc, c’est de s’assurer d’avoir un environnement qui est fonctionnel, en ayant par exemple des espaces de travail dégagés. Ne pas laisser traîner un vieux plat de lunch dans le fond du lavabo, de ne pas laisser un vieux brocoli dans le frigo, de ne pas avoir 3 sauces soyas différentes, etc. C’est plus agréable et plus facile de cuisiner dans un espace fonctionnel: on est à l’aise et on se sent plus créatif! Avoir une certaine discipline dans l’entretien de ta cuisine et la garder la plus épurée possible est également un bon truc au quotidien! Sinon, la technique que j’aime le plus, c’est de préparer d’avance un grain entier. Par exemple, je fais cuire du quinoa, du riz brun, des pâtes ou un grain entier et j’y ajoute des légumes préparés au préalable. Avec ton riz est déjà cuit, tu as le temps de préparer autre chose; ça facilite vraiment la préparation des repas.

Quel est ton meilleur truc pour décrocher ?

Mis à part la cuisine, j’aime beaucoup sortir de la ville ! Sinon, me déconnecter complètement des réseaux sociaux. Décrocher pour moi c’est aussi de passer du temps de qualité avec d’autres personnes, partager une activité ou un souper. C’est vraiment de connecter — en personne — avec les gens. De prendre simplement le temps d’être entourée sans qu’il y ait nécessairement un but productif.

Quel est ton plaisir du moment ?

Je suis une grande fan de la série Stranger things! Parce que justement c’est tellement loin de la réalité! Sinon j’aime prendre des marches et écouter des podcasts. J’aime beaucoup The School of Greatness, j’aime aussi beaucoup Si j’écoute, le podcast de Mike Ward et un que j’aime également c’est Food Psych, un podcast sur l’alimentation intuitive. C’est vraiment fascinant! J’aime aussi aller dans les soirées d’humour à Montréal.

Le livre de recettes Loounie cuisine, astuces et recettes 100% végétales est en vente en librairies.

Loounie cuisine

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